La recherche académique algérienne dédiée à l'énergie se classe en "première position à l'échelle du continent Africain", a indiqué, lundi à Oran, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), Hafid Aourag lors d'un colloque international consacré aux énergies renouvelables. "La recherche académique algérienne en terme de publications scientifiques internationales dédiées à l'énergie représente 20% de toute la production de l'Afrique", a précisé M. Aourag à l'occasion de cette rencontre ouverte à l'auditorium de l'Université des sciences et de la technologie "Mohamed Boudiaf" (USTO-MB). "L'engineering algérien se porte bien au plan académique", a-t-il observé, signalant encore que, "toutes spécialités scientifiques confondues, la recherche nationale se classe en 2ème position en Afrique". Le DG-RSDT a, néanmoins, déploré le fait que ce potentiel de compétences "ne soit pas suffisamment utilisé pour le développement technologique du pays", ce qui constitue, a-t-il dit, "un handicap pour notre système de Recherche et Développement". Ce qui est important, a-t-il soutenu, c'est "la mise en oeuvre de la transition de la connaissance vers un savoir-faire utile au développement socio-économique du pays". Dans ce contexte, M. Aourag a annoncé la mise en place d'une nouvelle stratégie nationale visant à rapprocher davantage le corps de la recherche du secteur industriel. La stratégie indiquée prévoit, entre autres, la création de structures de recherche dans les entreprises, l'élaboration d'un statut du chercheur, et d'autres mesures pour la promotion de la recherche, a-t-il révélé. L'importance de l'ouverture de l'université sur son environnement socio-économique a été également mise en exergue par la rectrice de l'USTO-MB, Nacera Benharrats, rappelant que son établissement a étoffé son offre de formation dans le cadre du partenariat avec nombre d'entreprises industrielles. Dans le domaine des énergies renouvelables, l'USTO-MB compte depuis 2011 des parcours de licence et master académiques qui seront bientôt consolidés par un nouveau master professionnalisant dont les programmes ont été développés avec les partenaires économiques, a fait savoir la rectrice. Les énergies renouvelables et la conversion d'énergie constituent les thématiques majeures de la rencontre internationale qui se tient trois jours durant à l'USTO-MB avec la participation d'une trentaine de spécialistes nationaux et étrangers en provenance de différents pays, dont l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et le Japon. "En plus de la valorisation des travaux de recherche menés dans les laboratoires de différentes universités du pays, ce colloque a aussi pour rôle de contribuer à la formation des jeunes doctorants", a souligné le président du comité d'organisation, Pr Ahmed Belasri. Cet événement est organisé par le Laboratoire de physique des plasmas, des matériaux conducteurs et leurs applications (LPPMCA) de l'USTO-MB, avec le soutien de la DG-RSDT et de l'Agence thématique de recherche en sciences et technologie (ATRST). Des acteurs majeurs de l'industrie nationale à l'instar des Groupes Sonatrach et Sonelgaz, de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) et du Centre de recherche en technologie des semi-conducteurs pour l'énergétique (CRTSE), contribuent également à cette rencontre par l'animation d'ateliers et d'expositions.