GASTEIZ (Pays Basque) - Les travaux de la 44ème Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) se poursuivaient samedi à Vitoria-Gasteiz (Espagne) avec la participation de plus de 500 représentants de délégations venues des quatre coins du monde. La Conférence qui a débuté la veille sous le slogan "1975-2019, 44 ans de lutte pour l'Indépendance. La Décolonisation du Sahara occidental, une garantie pour la Paix et la Stabilité dans la Région", a réuni des représentants d'associations, d'organisations politiques, de syndicats, de comités de solidarité et des députés de différentes forces politiques du monde entier pour définir de nouvelles stratégies de travail et de pression pour accompagner le peuple sahraoui dans sa lutte pour l'autodétermination et l'indépendance. Au programme de ce deuxième et dernier jour, plusieurs ateliers, groupes de travail et rencontres sont programmés par la Commission organisatrice dans différents thèmes: "Politique et information", "Consolidation de l'Etat sahraoui" ainsi que "Droits humains et territoires occupés" et celui traitant des "Ressources naturelles sahraouies". "Les intervenants discuteront du sujet relatif aux ressources et élaboreront des stratégies claires pour les protéger face au pillage mené par l'occupant marocain avec la complicité des entreprises étrangères, notamment européennes", a-t-on souligné auprès des organisateurs. Le Premier ministre sahraoui, Mohammed Akeik, accompagné d''une importante délégation composée de ministres et de représentants de différentes institutions nationales a, lors de la séance inaugurale, remercié les autorités basques pour la bonne organisation et l'accueil réservé aux participants. Il a également lancé un appel aux Nations unies "pour qu'elles agissent urgemment et mettre fin à l'occupation marocaine illégale des territoires sahraouis", rappelant la dette "historique, morale et politique" de l'Etat espagnol envers le peuple sahraoui, sous occupation depuis plus de quatre décennies. De son côté, le président de l'Eucoco, Pierre Galland, avait appelé l'ONU à dépêcher des missions de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé où les Sahraouis subissent des violations commises par les forces d'occupation marocaines. "Je lance un appel à l'ONU pour qu'elle envoie des missions dans les territoires sahraouis occupés, où les Sahraouis pacifiques, sont victimes des atrocités marocaines", a-t-il lancé. "Je profite de cette occasion pour interpeller Michel Bachelet, Haut-Commissaire pour les droits de l'Homme, pour qu'elle dépêche rapidement une mission afin de répertorier les violations marocaines au Sahara occidental, au su et au vu de la communauté internationale", a ajouté M. Galland. Le représentant du parti espagnol Podemos, Juan Luis Uria, s'est engagé que son parti va mener une "réflexion sérieuse et approfondie" sur la décolonisation du Sahara occidental, soulignant que l'Espagne doit assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui. De même pour la présidente du Parlement basque, Bakaratxo Tejeria, qui a assuré que les institutions régionales des Pays-basques vont accompagner les Sahraouis dans leurs lutte contre l'occupant marocain jusqu'à l'indépendance".