Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a affirmé, mercredi à Alger, que l'adoption de la conformité en tant qu'outil de prévention et de lutte contre la corruption astreint les banques à l'organisation du contrôle interne de manière indépendante et dans le respect des lois en vigueur. Le renforcement de la fonction de la conformité au sein des institutions financières permet de garantir l'égalité entre les activités et les engagements des banques et d'assurer leur mise en conformité avec les différentes lois régissant ce domaine, a indiqué M. Loukal, lors des travaux du 3e atelier technique sur "la Conformité", destiné au secteur des finances et organisé par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB). "Notre principale mission consiste actuellement à réaliser le développement durable de la conformité, au niveau de toutes les banques activant en Algérie, publiques ou privées", a expliqué le ministre, ajoutant que la Banque d'Algérie (BA) devra prendre en charge le suivi de ces procédures et les missions de contrôle. Ces procédures permettront le renforcement de la compétitivité des institutions, étant "l'une des conditions exigée par les grandes entreprises étrangères pour faire du business", a-t-il précisé. Etant un outil indépendant et organisé qui s'inscrit dans le cadre des activités des institutions financières, la conformité deviendra un élément essentiel dans les procédures de prévention et aidera à mieux contrôler la gestion des risques au sein des institutions du marché, sachant que son cadre juridique existe depuis 2015, a souligné le ministre. M.Loukal a fait savoir que la mission du Conseil d'administration des banques publiques consiste à assurer un suivi permanent des cadres et des engagements juridiques en matière de prospective financière, lesquels sont définis par la BA. La BA procède à l'application des procédures de contrôle interne, couvrant particulièrement le système de contrôle des opérations et des procédures. Concernant la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, M. Loukal a indiqué que le législateur astreint le système banquier à la mise en œuvre des mécanismes consacrés dans le cadre de cette mission, ajoutant que toutes les opérations bancaires doivent être en conformité avec la loi relative à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, notamment l'article 7. L'article en question astreint ses institutions à mettre en place un système de gestion des risques permettant la détermination du client potentiel et des informations relatives à ses affaires et à l'origine de son capital afin de procéder aux mesures nécessaires, sans aucune discrimination à son encontre. Il convient de rappeler que l'atelier a vu la participation des représentants du ministère des Finances, le Centre traitement du renseignement financier (CTRF) et la Banque d'Algérie, en présence de l'ambassadeur de la Suisse à Alger et du secrétaire d'Etat suisse à l'économie.