Le candidat à la présidentielle du 12 décembre, Ali Benflis a plaidé, dimanche à Mila, pour "la valorisation des ressources naturelles du pays et l'exploitation optimale des ressources humaines dans le cadre d'un nouveau projet économique". Lors d'un meeting populaire à la maison de la culture Mebarek El Mili au 15ème jour de la campagne électorale, M. Benflis a passé en revue les principaux axes de son programme électoral dont le volet économique qui repose sur "la valorisation des ressources naturelles du pays et l'exploitation optimale des ressources humaines", s'interrogeant "Comment un pays aussi riche que le notre a une population pauvre?" "Les principales causes de cette pauvreté sont l'absence de clairvoyance et de sincérité, une mauvaise gouvernance et la trahison du serment des chouhada", a-t-il soutenu. Le candidat a dit proposer dans son programme "la libération de l'initiative économique, l'innovation, la lutte contre la bureaucratie et la dépolitisation de l'acte économique", précisant que les opérations économiques se feront dans le cadre "d'une économie de marché sociale qui tienne en compte les catégories vulnérables, à travers la distribution équitable des richesses nationales". Le président du parti Talaie El Hourriyet a mis en avant l'importance d'encourager l'entrepreneuriat et les micro-entreprises à travers des incubateurs qui accompagnent les jeunes dans leurs projets économiques à même de développer les secteurs agricole, industriel, touristique...etc.Benflis s'est dit porteur "d'un projet d'espoir au peuple algérien qui mettra fin aux crises, répondra aux aspirations populaires et promouvral'image de l'Algérie". "Aller à la présidentielle est la seule issue pour sortir de la crise", a-t-il soutenu. Soulignant que la prochaine présidentielle "mettra fin à l'absence du président au sommet de l'Etat, un président pour défendre les intérêts de l'Algérie aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur", M. Benflis a dit qu'il ne s'était pas porté candidat pour des "intérêts personnels". Après avoir rappelé qu'il avait mis en garde, auparavant, contre "les forces anticonstitutionnelles qui se sont accaparées les centres de décision, en s'alliant à des parties étrangères et en recourant à l'argent sale, aspirant ainsi à détruire l'Algérie en amenant un nouveau colonisateur", il a affirmé que "la cohésion entre l'institution militaire et le peuple contre ce complot, a sauvé l'Etat-Nation et a évincé la bande +Issaba+". Dans le même contexte, le candidat a mis en garde contre les desseins des résidus de la bande qui "tentent d'opérer un recyclage politique et de s'immiscer en force dans l'élection présidentielle", rappelant que "le principal objectif de sa candidature était de barrer la route aux résidus de la bande". S'interrogeant du timing choisi par le Parlement européen pour s'ingérer dans les affaires internes de l'Algérie, M. Benflis a déclaré "les enfants de ce pays qui a recouvré sa souveraineté au prix de sang n'accepteront aucune forme d'ingérence dans leurs affaires intérieures. Dans le même sens, il a souligné que l'Algérie, étant "une force régionale", est capable de faire face à ses ennemis". Evoquant son projet politique, il a expliqué qu'il "consolide la place du peuple comme souverain et consacre les constantes de l'identité nationale. Il permet aussi d'élire un président légitime et un Parlement élu et représentatif qui respecte les positions de l'opposition et détient le droit redditionnel sur le pouvoir exécutif". Le prétendant à la magistrature suprême du pays a réitéré son engagement à ouvrir tous les dossiers relatifs aux revendications catégorielles par le lancement d'un dialogue direct avec les représentants de ces catégories, à savoir la famille éducative, le corps médical, les patriotes et les jeunes bénéficiaires de crédits dans le cadre d'emploi et les jeunes concernés par les contrats pré-emploi. Abordant les affaires locales, il a mis en exergue l'Histoire riche et révolutionnaire de la wilaya et sa vocation agricole, avant de s'interroger sur les raisons de la pauvreté dans cette wilaya, en dépit de ses ressources naturelles importantes dont le barrage de Béni Haroun. Dans ce cadre, il a promis de désenclaver cette région et de valoriser ses ressources naturelles et humaines en vue d'améliorer les conditions de vie de ses habitants.