De nos envoyés spéciaux, M. Kebci et Samir Sid Ali Benflis continue de faire les éloges de l'institution militaire qui a sauvé l'Etat national de l'effondrement dans lequel des forces extraconstitutionnelles ont tenté de le balancer. Le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, qui animait, hier samedi, son 23e meeting électoral au niveau de la salle de spectacles de la Maison de la culture Houari-Boumediène de Sétif, a salué l'institution militaire «pour avoir mis fin à l'action des forces extraconstitutionnelles, qui ont tenté de détruire l'Etat national lors du quatrième mandat du Président déchu, de concert avec des alliés internes et externes». Des forces qui ont également et vainement essayé de s'en prendre aux valeurs du peuple. Et de relever, dans ce sillage, le mérite de nombreux cadres qui, des postes qu'ils occupent, ont résisté et fait barrage à ces tentations destructrices de l'Etat national. Benflis dénoncera, dans ce sillage, ce qu'il considère comme étant une ingérence dans les affaires du pays, allusion à la dernière résolution du Parlement européen. «Nous n'acceptons aucune ingérence dans la maison Algérie, la maison des moudjahidine, des martyrs », dira-t-il, saluant les manifestations populaires enregistrées durant la journée d'hier à travers nombre de wilayas. Le président du parti des Avant-Gardes des libertés s'est, par la suite, évertué à expliquer les principaux thèmes de son programme électoral axés sur trois urgences. D'abord l'urgence politique qui vise à remettre l'Etat national qui passe par, selon lui, «conférer la légitimité aux institutions dont la première, la présidence de la République». Ce que, a-t-il expliqué, «l'élection présidentielle prochaine réglera avant d'en faire de même pour les autres institutions, Assemblée populaire nationale et les Assemblées locales». Le candidat Benflis a, par ailleurs, évoqué l'urgence économique qui passe, selon lui, par «sa modernisation et la dépolitisation de l'acte économique à travers sa modernisation et sa débureaucratisation». Au plan social, le président du parti des Avant-Gardes des libertés promettra d'instaurer la concertation comme mode de règlement des problèmes des diverses couches sociales et autres corporations qu'il invitera, par ailleurs, à s'organiser. Le candidat Benflis a eu à rappeler, ensuite, les fondements qui ont de tout temps guidé la diplomatie de notre pays, une diplomatie qui, selon lui, n'est pas née hier mais qui est le fruit de la glorieuse Révolution de Novembre. «J'ai les solutions aux problèmes du pays» Au niveau de la salle omnisports du chef-lieu de la wilaya d'Oum-el-Bouaghi, où il a animé son second meeting de la journée vers 17h, le candidat Ali Benflis a affirmé que ceux qui veulent construire le pays doivent être des irgazen (des hommes) pour emprunter au parler local chaoui. Un pays qui vit une grave crise, dira Benflis , «est un ancien colonisateur qui, s'il le faut, nous allons lui administrer une nouvelle leçon», dénonçant une nouvelle fois, la récente résolution du Parlement européen concernant la situation dans le pays. «Je n'ai jamais fui mes responsabilités en décidant de candidater à l'occasion de la prochaine élection présidentielle. Je ne pouvais pas rester en spectateur», dira-t-il, mettant le doigt sur la nécessité, pour le pays, de se doter d'un Président et d'un Parlement pour faire face aux problèmes aigus auxquels il fait face. Des problèmes auxquels il dira avoir des solutions. Et de citer en exemples vivants, les cas des jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi, ou encore celui des jeunes ayant bénéficié de projets dans le cadre du dispositif Ansej. Pour les retraites, Benflis s'engagera à les concéder à tous ceux qui ont accumulé les années de cotisations de rigueur indépendamment de l'âge.Pour son treizième jour de campagne électorale, le président du parti des Avant-gardes des libertés sera à Mila, dans la matinée, et à Jijel, en fin de journée. M. K.