Au 14e jour de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de 12 décembre prochain, cinq candidats en lice, ont continué, hier, de focaliser leur discours sur les principaux thèmes évoqués depuis le début du périple, notamment ceux liés à la stabilité et le développement du pays ainsi que la démocratie. Puisque l'Algérie traverse une période politique délicate, les cinq prétendants au palais d'" El Mouradia " ont exprimé leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, en dénonçant la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie. Pour rappel, le candidat indépendant à la présidence, Abdelmadjid Tebboune ne s'est pas adressé, hier, à ses partisans, préférant faire une " halte " avant de retourner sur le terrain à partir d'aujourd'hui. Quant au président du Front " El Moustakbel ", Abdelaziz Belaïd il s'est rendu, hier, dans l'après-midi à la wilaya de Batna pour renouer avec sa campagne… Benflis fait l'éloge des marches populaires contre l'intervention du Parlement européen Le candidat à la présidence, Ali Benflis, a salué les marches populaires condamnant l'intervention du Parlement européen. Lors d'un rassemblement populaire organisé, hier, à la wilaya de Sétif, le candidat du parti politique Talaïe El Hourriet a indiqué que " le peuple est sorti aujourd'hui massivement dans différentes régions du pays (hier samedi) pour condamner l'intervention du Parlement européen dans les affaires intérieures de l'Algérie ". En campagne dans la capitale des Hauts-Plateaux, Ali Benflis a mis en garde contre ce qu'il estime être " des forces extra-constitutionnelles intérieures et extérieures " qui tentent de jouer avec les valeurs du peuple algérien. Saluant l'action de l'institution militaire, Ali Benflis a affirmé que sans cette dernière l'Algérie serait exposée au danger. " Sans la bonté de Dieu et la promesse sincère des hommes, l'Algérie aurait fait face à des conséquences (désastreuses) ", a-t-il assuré. Dans ce contexte, le candidat malheureux des présidentielles de 2004 et 2014 a indiqué que l'armée a réduit l'influence de la corruption, des corrupteurs et comploteurs. " Elle a sauvé l'Etat ", a-t-il lâché. Entre autres, l'ancien chef de Gouvernement a promis de " réviser la bourse universitaire pour les étudiants, ainsi que les deux dossiers de l'hébergement et de transport, et ce, à travers un dialogue avec les organisations estudiantines, afin de trouver des solutions adéquates. " Benflis s'est également engagé à revoir la pension de départ à la retraite, compte tenu de la cherté de la vie, et le recul du pouvoir d'achat des citoyens. Par ailleurs, ce candidat à la présidence a promis également de réduire l'âge de prise de responsabilités, afin de donner aux jeunes la possibilité de détenir des portefeuilles ministériels, des postes élevés dans l'Etat et de régler le dossier des contrats de pré-emploi. Entre autres, promettant d'ouvrir un autre dossier accablant, il s'agit " des retraités militaires ", Benflis a signalé que " les retraités de l'armée, et ceux qui ont participé à la guerre pour soutenir la Palestine, et qui se sont tenus aux côtés de l'Algérie durant les périodes difficiles, nous allons réexaminer leurs dossiers afin de reconsidérer leurs droits perdues ", a-t-il dit. Mihoubi: " le 12 décembre on rendra la monnaie à ceux qui veulent s'immiscer dans les affaires du pays " Le candidat du Rassemblement national démocratique (RND) à la prochaine élection, Azzedine Mihoubi, a réaffirmé une fois encore l'importance de la présidentielle du 12 décembre prochain pour sortir le pays de la crise qui le frappe, tout en dénonçant l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du pays. Au cours du 14e jour de sa campagne électorale, l'ancien ministre de la Culture a tenu, hier, un rassemblement populaire à la wilaya de Chlef, lors duquel, il a indiqué " que personne ne peut s'impliquer dans les affaires internes de l'Algérie, et que le peuple algérien, dans tous ses segments, a exprimé son rejet catégorique de l'intervention étrangère du Parlement européen ", soulignant que " seul le peuple qui est autorisé de son sort, et c'est à lui de choisir son futur président à travers les urnes ", a-t-il dit auprès de ses fidèles à la salle des sports " Chahid Amhamed Nasri ". Avant d'ajouter que " tous les Algériens, qu'ils soient du peuple ou non, s'entendent sur la même position, qui consiste à rejeter les ingérences étrangères dans les affaires intérieures du pays ", a-t-il répondu à ceux qui veulent la division et la discorde entre le peuple algérien. Selon lui, seule la présidentielle pourra éradiquer l'influence persistante des résidus de la bande. Une présidentielle dont le peuple sera " le décideur ". Bengrina : " Si les élections se déroulent dans le calme, j'annoncerais des pôles scientifiques " De son côté, le candidat à la présidentielle et chef de la formation islamiste, mouvement " El Bina ", Abdelkader Bengrina, s'est engagé, hier, lors d'un meeting populaire organisé à la Maison de la culture " Malek Haddad " à Constantine qu'" il annoncera des pôles économiques et scientifiques, si la prochaine épreuve de l'élection présidentielle se déroule dans de bonne condition depuis la wilaya de Constantine ", a-t-il indiqué.
Expliqué que " les pôles scientifiques sont le pilier de l'économie en investissant dans l'esprit humain, et de tout ce qu'il possède des capacités mentales. " Par ailleurs, l'ancien ministre de la Culture a fait savoir que " le peuple algérien refuse de recevoir des leçons de quelque partie que ce soit, ou de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Algérie ", soulignant que les Algériens oublient leurs problèmes pour le bien de la nation. " Nous avons condamné l'ingérence flagrante du Parlement européen dans les affaires algériennes ", louant dans ce sillage, " les manifestations organisées, hier, pour exprimer le refus des Algériens de toutes ingérences étrangères dans les affaires intérieures du pays. " Ce candidat à l'élection présidentielle, a abordé lors de ce rassemblement de nombreux problèmes qui affectent la région et le pays dans son ensemble, en promettant de résoudre ces problèmes, en cas de prise de fonction du président de la République. En sus, Bengrina a fait état que " s'il est élu, après une semaine, la langue arabe deviendra dominante ", rappelant que " l'imam Abdelhamid Ibn-Badis, El Ouertilani et d'autres savant algériens se sont battus pour la langue arabe…"