La Commission de la Santé, des Affaires sociales, du Travail et de la Formation professionnelle à l'Assemblée populaire nationale (APN) a tenu, mardi, une réunion consacrée à l'audition d'un exposé sur le projet de loi modifiant et complétant la loi N 04-19 relative au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi, présenté par le ministre des Relations avec le Parlement, Fathi Khouil, indique un communiqué de l'APN. Ce projet de loi tend à "introduire des procédures visant à adapter le cadre juridique et réglementaire relatif au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi aux développements que connait le marché du travail, à travers l'allègement des procédures en vigueur en matière de recrutement et de placement", a précisé M. Khouil au nom du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, désigné pour représenter l'Algérie aux travaux de la 14e réunion régionale africaine de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Abidjan. Cet amendement vise également "la réduction des délais de traitement des offres d'emploi de 21 à 5 jours au maximum", a encore dit le ministre lors de cette réunion présidée par Akila Rabehi. Rappelant la mise en service par l'Agence nationale d'emploi (ANEM) "d'un système informatique efficace basé sur la médiation de façon à conférer davantage de transparence à la gestion des offres et demandes d'emploi", M. Khouil a indiqué que ce projet de loi était venu faire obligation aux organismes employeurs d'étudier et de traiter les demandes d'emploi dont ils sont destinataires au même pied d'égalité sans discrimination aucune, en offrant aux postulants les mêmes opportunités". Selon le ministre, ce traitement automatisé permettra, dans une première phase, de garantir plus de transparence lors de l'étude des dossiers et de réduire les délais de réponse en fonction des compétences requises par les employeurs", d'autant que la tutelle "s'attèle, à travers l'ANEM, à lancer des services à distance au profit des employeurs et des postulants, en sus de l'inscription actuellement disponible, dans le but de rapprocher et d'améliorer le service public". Réagissant à cette présentation, la présidente de la Commission a valorisé les propositions suggérées, se disant optimiste quant aux mesures devant accélérer l'intégration de plus de potentialités sur le marché de l'emploi. A l'issue de la présentation, le débat a porté sur plusieurs thèmes, à l'instar des modalités d'intégration des pré-emplois dans les secteurs de la Santé, de l'Education et des Collectivités locales, ou encore la situation des chômeurs non-diplômés, ajoute la même source. Lors de cette réunion, des députés se sont demandés "si la loi, une fois validée, serait applicable avec effet rétroactif", tandis que d'autres se sont interrogés sur "l'effet de la crise économique que connait l'Algérie sur l'application de cette loi", a conclu le communiqué.