L'amendement "en profondeur" de la Constitution, érigé en principe "absolu", est considérée comme "la pierre angulaire" de la nouvelle République qui ambitionne de favoriser l'émergence de nouveaux modes de gouvernance, instaurant la limitation du mandat présidentiel renouvelable une seule fois pour "combattre l'absolutisme", a soutenu jeudi le quotidien El-Moudjahid dans son éditorial. Le même journal a indiqué que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, "fidèle à ses engagements", a tracé la voie dans une lettre de mission au président du comité d'experts de 17 membres, Ahmed Laraba, chargé d'analyser et d'évaluer sous tous ses aspects, l'organisation et le fonctionnement des institutions de l'Etat. Le chantier de la révision de la Constitution, est-il souligné dans l'éditorial, est lancée pour "marquer la rupture totale et définitive" avec l'ancien système, porteur de "dérives autocratiques", et poser les "fondements d'une nouvelle République" dotée de contre-pouvoirs efficaces. Pour le quotidien El-Moudjahid, cette dynamique de changement, enclenchée par la mise en place d'un gouvernement de compétences, participe à la refondation de la République dans tous ses démembrements pour garantir l'avènement "d'un Etat de droit au service du peuple, la protection des droits citoyens et le renforcement de la démocratie participative". Le Moudjahid a soutenu que le projet, qui sera soumis au Parlement avant d'être adopté par voie référendaire, signera "en définitive l'acte de naissance de la nouvelle République".