La Fédération internationale anti corruption sportive (FIACS), a déploré ce mercredi, "l'instrumentalisation politique du sport, afin de normaliser cette occupation arbitraire", suite à la domiciliation de la CAN-2020 de futsal par le Maroc dans la ville occupée de Laâyoune, qui relève du territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). "La FIACS dénonce la persistance du Maroc à organiser la Coupe d'Afrique des nations 2020 de futsal dans la ville sahraouie occupée de Laâyoune, s'opposant vigoureusement à une démarche qui ignore la légalité internationale et les résolutions onusiennes relatives au règlement du conflit au Sahara occidental", indique un communiqué de la FIACS transmis à l'APS. "L'aval donné par la Confédération africaine de football à la Fédération royale marocaine du football (FRMF) d'organiser la CAN 2020 de futsal dans la ville de Laâyoune occupée au Sahara Occidental, demeure une tentative de la part du régime marocain d'induire en erreur certains pays qui ne se rendent pas compte des conséquences d'une telle démarche", ajoute la même source. A cet effet, l'instance internationale appelle la Confédération africaine de football (CAF), à "reconsidérer la domiciliation" de cet événement dans cette ville occupée par le Maroc, et à suivre "la voie de la légalité internationale", qui lève toute équivoque sur la nature du conflit au Sahara Occidental dont le dossier est traité par les organes de l'ONU comme une question de décolonisation. "La FIACS invite les organisations internationales, notamment la FIFA et le CIO à prendre leurs responsabilités et intervenir auprès de la CAF et la Fédération Royale Marocaine du Football avec fermeté", ajoute le communiqué. L'instance internationale rappelle qu'historiquement la CAF a toujours été aux avant-postes des valeurs universelles et a toujours vaillamment lutté contre toute forme de colonisation, malheureusement, cette décision, à "connotation politique", prône "la division au sein de la famille de la CAF", instance continentale. "Les Nations Unies considèrent à ce jour, le Sahara Occidental comme un territoire non autonome et Laâyoune comme une ville sous occupation", conclut le communiqué de la FIACS.