Un forum international consacré aux moyens de réagir à l'épidémie du nouveau coronavirus s'est ouvert pour deux jours mardi à Genève sous les auspices de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cet événement est organisé par l'OMS en collaboration avec le GloPID-R, un réseau mondial pour la recherche et la collaboration dans le cadre de la préparation aux situations d'urgence causées par des maladies infectieuses, avec un financement de la Fondation Bill et Melinda Gates. Il rassemble quelque 400 participants du monde entier, présents sur place ou en ligne, dont des spécialistes de virologie, des représentants de pays affectés par le virus 2019-nCoV et d'agences de santé publique, ainsi que de grands donateurs. Des représentants de la Commission nationale de la santé chinoise et du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies informeront les participants de leurs recherches sur ce coronavirus, écouteront les opinions des autres parties et participeront aux discussions, selon l'Agence Chine nouvelle. Selon l'OMS, ce forum doit permettre d'identifier ce virus encore mal connu, de hiérarchiser les options et de coordonner les efforts mondiaux afin d'éviter une duplication des recherches et d'accélérer la mise au point d'un vaccin et de traitements. Une feuille de route de la recherche scientifique sur ce virus devrait être publiée peu après le forum. L'OMS a indiqué que ce forum se penchera sur neuf aspects : les caractéristiques du nouveau coronavirus, l'animal et son environnement d'où provient le virus, une enquête épidémiologique sur la propagation du virus, le traitement clinique, le contrôle des infections nosocomiales, le développement de médicaments, les vaccins candidats, l'éthique de la recherche et les mesures de science sociale et de santé publique dans la lutte contre les épidémies. D'après les experts, l'un des sujets brûlants sera comment mettre en place un mécanisme efficace de partage des données et des échantillons que l'OMS n'a cessé de réclamer et de faire avancer, car la surveillance, la recherche et le développement de vaccins et de médicaments thérapeutiques efficaces ne sont possibles qu'avec une souche. En attendant, l'OMS pourrait également avoir besoin de coordonner la manière dont celui qui partage des souches peut participer et partager les bénéfices des recherches futures. Jusqu'à présent, la Chine, le Japon et l'Italie ont tous réussi à isoler des souches du virus de l'épidémie et ont déclaré être disposés à les partager. Plus de 42.600 personnes ont été contaminées par ce virus en Chine continentale, et au moins 1.016 d'entre elles sont mortes. En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.