Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé jeudi que la réunion Walis-Gouvernement, décidée par le Président de la République pour les prochains jours, définira les priorités, traduira les mesures et fixera "avec précision" les délais d'exécution du Plan d'action du Gouvernement, y compris la mise en œuvre du plan d'urgence pour palier les inégalités en matière de développement local, notamment dans les régions du Sud, les zones montagneuses et rurales et les banlieues. "Conscient de la spécificité, de la priorité et de la sensibilité du dossier du développement, le Gouvernement est disposé à œuvrer à la prise en charge de ces préoccupations dans le but de garantir un développement équitable au profit de toutes les régions du pays, sans exclusion ou marginalisation", a assuré M. Djerad à l'adresse des députés concernant les préoccupations exprimées lors des débats du Plan d'action. Ce volet, qui a été l'axe fondamental des interventions des députés, "constitue une priorité majeure pour le Gouvernement qui non seulement partage le même diagnostic mais également l'impératif de réunir toutes les conditions d'une vie décente aux citoyens où qu'ils se trouvent et quelque soit leur wilaya". "La vérité amère est qu'il existe des zones d'ombre et d'exclusion y compris dans la capitale du pays", a-t-il déploré ajoutant que "l'Algérie ne peut pas fonctionner à deux vitesses et notre peuple mérite une meilleure prise en charge où qu'il se trouve". Soulignant l'engagement du Gouvernement à poursuivre les programme d'infrastructures et d'équipements prévu dans les différentes régions du pays, "dans le cadre d'une nouvelle approche participative", le Premier ministre a fait état d'un travail en cour pour la révision de la nomenclature nationale des projets de développement, notamment ceux gelés, reportés ou pas entamés encore. Il a évoqué, en outre, la redéfinition de l'ordre de priorité de réalisation de ces projets dans chaque wilaya en fonction des besoins réels, capacités disponibles, le dividende socio-économique suivant les spécificités de chaque région". S'agissant du "nombre excessif" de départements ministériels relevé par certains députés, M. Djerad a rappelé que "le Gouvernement en place est composé de 28 départements ministériels seulement, ce qui est le même nombre de ministères dans les gouvernements précédents", sachant que l'élargissement de l'Exécutif à nombre de ministres délégués et secrétaires d'Etat qui relèvent administrativement et financièrement de leurs tutelles, "n'entraine pas une charge financière conséquent". Cet élargissement, a-t-il précisé vise à assurer une prise en charge "optimale" des préoccupations des citoyens et "l'appui" à nombre de secteurs prometteurs à "ériger" en priorités nationales compte tenu de leur "apport" dans la dynamisation du développement économique. En réponse aux préoccupations relatives à la réforme de l'appareil administratif, le Premier ministre a mis en avant la volonté du Gouvernement d'assainir l'administration des pratiques bureaucratiques désuètes à travers la mise en œuvre d'une panoplie de mesures pratiques détaillées dans le Plan d'action, affirmant que le renforcement de la gestion décentralisée était une préoccupation partagée par l'Exécutif, qui s'emploiera à l'amélioration de la performance dans tous les domaines, a-t-il dit.