Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a réitéré, jeudi à Oyo, la disponibilité de l'Algérie à abriter la "conférence inter-libyenne de réconciliation", prévue au mois de juillet prochain. "J'ai l'honneur d'annoncer la disponibilité de l'Algérie à accueillir la conférence de réconciliation inter-libyenne prévue au mois de juillet prochain sous l'égide de l'UA en collaboration avec les Nations Unies", a-t-il déclaré lors de l'ouverture de la 1ère réunion du groupe de contact de l'UA sur la Libye. M.Djerad qui représente le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à cette réunion, a affirmé que l'Algérie "s'engage à apporter toutes les facilités et à réunir toutes les conditions nécessaires pour la réussite de cet important événement" visant à mettre un terme à la crise dans ce pays. Il a réitéré, à l'occasion, la détermination de l'Algérie à "poursuivre ses efforts pour contribuer au règlement de la crise en Libye dans le respect de la souveraineté et de l'indépendance de ce pays voisin", à œuvrer pour "la préservation de son intégrité territoriale" et à "permettre aux Libyens de s'approprier le processus politique". Le Premier ministre a souligné, une nouvelle fois, le "rôle pivot" que doivent jouer les pays voisins de la Libye dans ce processus visant à un règlement politique de la crise qui secoue ce pays, conformément aux résolutions de la conférence des ministre des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye, organisée le 23 janvier dernier à Alger. M.Djerad a exprimé, dans ce contexte, la volonté de l'Algérie à "accompagner les efforts des Nations Unies et contribuer efficacement à la réussite du processus de dialogue libyen auquel doivent participer tous les protagonistes libyens qui doivent prendre leur destin en mains suivant un agenda national". "L'Algérie est prête à coopérer avec le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour la Libye", a-t-il ajouté, exprimant le vœu de voir le nouvel émissaire de l'ONU "nommé prochainement" afin de pouvoir "maintenir la dynamique du processus de règlement de la crise en Libye et préserver les acquis réalisés jusque là". Il a appelé, en outre, la communauté internationale à "associer l'UA aux pourparlers de la Commission militaire conjointe"parrainés par l'ONU, entre les parties en conflit. "Notre organisation jouit d'une importante expérience en matière de médiation et de règlement de conflit et pourra contribuer aux succès de ces pourparlers", a-t-il expliqué. Le Premier ministre a affirmé, à l'occasion, que l'Algérie "suit avec une très grande préoccupation" la situation en Libye, marquée par "les violations répétées de la trêve et la poursuite de la livraison d'armes aux parties en conflit", en "violation flagrante de l'embargo de l'ONU sur les armes en Libye". Il a souligné, à cet égard, que "l'Algérie insiste sur la responsabilité du Conseil de sécurité de l'ONU pour imposer la paix et la sécurité en Libye en mettant un terme aux ingérences étrangères et à la livraison d'armes aux parties en conflit". Il a estimé, à ce titre, que "la communauté internationale a le devoir de créer un climat politique propice à même de permettra aux belligérants libyens de se réunir afin de trouver des solutions nationales à la crise que traverse leur pays, de manière à garantir l'intégrité territoriale de la Libye, sa souveraineté, et à préserver le tissu social du peuple libyen". Pour le Premier ministre, la 1ère réunion du groupe de contact de l'UA sur la Libye "confirme la détermination de l'UA à accompagner le processus du règlement de la crise en Libye et à assumer pleinement son rôle dans ce dossier qui concerne un Etat membre de l'UA". Selon M. Djerad, cette réunion "permettra d'apporter une nouvelle et importante pierre à l'édifice" et devrait également permettre "l'adoption de décisions importantes et d'un plan d'action pour l'organisation de la conférence de réconciliation inter-libyenne qui regroupera toutes les parties, toutes les factions et toutes les forces en Libye afin de contribuer à la mise en place d'un gouvernement d'entente nationale capable de gérer la période de transition". Le Premier ministre a salué, par ailleurs, les décisions du dernier sommet de l'UA qui "a placé le dossier libyen à la tête des priorités du continent".