Le ministre Conseiller à la communication, Porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd a affirmé, mardi à Alger, que l'attachement de la présidence de la République à instituer une communication permanente en direction des citoyens dénote "des prémices d'un nouveau mode de gouvernance basé sur la transparence et l'efficacité". Soulignant, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Présidence, "la fluidité de l'information instaurée par la présidence de la République à travers des communiqués quasi quotidiens pour tenir informée l'opinion publique de tous les développements", il a affirmé que "c'est là, les prémices d'un nouveau mode de gouvernance basé sur la transparence, l'efficacité et la communication directe avec le citoyen", "une communication qui était absente auparavant", a-t-il relevé. Le ministre Conseiller a précisé que sa rencontre avec les journalistes avait pour but "d'apporter les informations justes pour battre en brèche les rumeurs et les informations tendancieuses", évoquant "un climat d'optimisme quant à une plus grande maitrise de la pandémie du Covid-19 au vu des indicateurs positifs sur l'amélioration de la situation sanitaire dans le pays ces derniers jours". Il a rappelé, par ailleurs, que "cette pandémie n'a nullement empêché le Président de la République de superviser au quotidien les activités du Gouvernement, de donner les instructions et directives nécessaires et de suivre l'évolution de la situation régionale et internationale, notamment dans le Sahel". A une question sur le mouvement opéré récemment par le Président de la République au niveau de l'institution militaire, M. Belaïd a répondu que "ces changements, tout à fait ordinaires, s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle vision du Président de la République pour l'édification d'un Etat de droit et d'institutions". Concernant la prolongation du confinement sanitaire jusqu'au 29 avril, Porte-parole officiel de la présidence de la République a expliqué que cette décision "relève de la compétence des experts, des médecins et du comité scientifique, qui ont jugé nécessaire la prolongation jusqu'à cette date". Il a précisé, en outre, que la levée du confinement était tributaire de deux paramètres : "la discipline dont font montre les citoyens et le respect des mesures de prévention". S'agissant du projet de révision constitutionnelle, le Porte-parole officielle de la Présidence a indiqué qu'aucune date n'est fixée pour le parachèvement de ce dossier. "Pour l'heure, tout le monde est occupé par la situation sanitaire mais une fois l'accalmie revenue, nous reprendront ce dossier sans tarder", a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a fait savoir que "les dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre le COVID-19 s'élevaient, jusqu'à hier lundi, à quelque 230 milliards de centimes et près de 1 million de dollars". "Par souci de transparence et d'honnêteté dans l'Algérie Nouvelle et afin de barrer la route à toute mauvaise interprétation de la part de ceux, habitués à pêcher en eaux troubles, je vous informe qu'une commission composée du Croissant rouge algérien (CRA) et des représentants de la société civile, sera mise en place sous la supervision du Premier ministre, après la fin de cette pandémie, a-t-il déclaré. Cette commission "aura pour mission de présenter des propositions au Président de la République sur les modalités de distribution de ces dons à qui droit, impactés par la pandémie", a précisé le porte-parole officiel de la présidence de la République. D'autre part, M. Belaïd a mis en avant "le soutien ferme du Président Tebboune la liberté de la presse à travers l'encouragement de la formation et du professionnalisme, et l'accès des journalistes aux institutions". Il a relevé, toutefois, que cette liberté obéit à trois règles à savoir "le respect de la loi sur l'information, de l'éthique et des moeurs générales qui sont les limites de la liberté de la presse en Algérie". Répondant à une question sur l'arrestation de certains journalistes et des pressions exercées sur certains journaux, le ministre conseiller a soutenu que "l'Algérie s'attèle à l'édification d'un Etat de droit et il existe des pratiques auxquelles se sont habituées certains, des pratiques qui n'ont pas de place dans un Etat de droit". Il a souligné, à ce titre, "l'encouragement total à la liberté de la presse en Algérie", soutenant qu'aucun pays dans la région arabe ou en Afrique ne dispose d'autant de médias, de sites électroniques et de chaînes de télévisions privées". A une question sur le rôle de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) dans la lutte contre les informations fallacieuses (fake news), il a précisé que cette instance, présidée par Mohamed Louber, "existe bel et bien, et elle est en réalité en cours de formation", ajoutant qu'" auparavant elle n'était pas opérationnelle ni efficiente d'ailleurs". L'ARAV dispose désormais d'un nouveau siège et d'un président. Cependant, les circonstances actuelle s induites par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus ont fait que son travail, en tant que force sur le terrain, soit ajourné", a-t-il expliqué. A cet effet, il a ajouté que "le ministère de la Communication fait son devoir pour combler le manque provisoire dans l'activité de cette autorité". == Dossier libyen: l'Algérie continuera à assumer son rôle intègre désintéressé de tout calcul== Evoquant le dossier libyen, le Porte-parole officiel de la présidence de la République a indiqué que l'Algérie "continuera à assumer son rôle intègre désintéressé de tout calcul, que d'autres font au détriment des vies des innocents en Libye" et que "rien ne saura être décidé en Libye sans l'accord de l'Algérie, encore moins contre elle". "Il s'agit là d'un devoir national et d'une dette vis-à-vis- de ce peuple frère qui a été aux cotés de l'Algérie durant sa Guerre de libération, et l'Algérie ne peut oublier ceux qui l'ont soutenu dans les moments difficiles", a-t-il déclaré. En réponse à une question sur "l'opposition de parties étrangères" à la nomination de l'ancien ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra au poste d'Envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, M. Belaid a expliqué que la candidature de ce dernier "n'avait pas jouit de l'accord d'un membre du Conseil de sécurité et que les informations dont il dispose laissent penser que les réserves de ce membre "obéiraient (...) à des considérations intérieures servant certains régimes, qui n'ont aucun intérêt dans le règlement du problème du peuple libyen". A une question sur la campagne ciblant la diplomatie Algérienne, le Porte-parole officiel de la présidence de la République a répondu que les déclarations du Président Tebboune quant au recouvrement par l'Algérie de son rôle régional "ont probablement dérangé certains Etats et régimes qui auraient préférer que la voix de l'Algérie demeure inaudible". Cependant, a-t-il précisé, "ceci ne change rien dans la détermination de l'Algérie à jouer pleinement son rôle, qu'on le veuille ou pas". Au volet économique, M. Belaïd a assuré que La crise financière engendrée par la chute des prix du pétrole, suite à la propagation de la pandémie de coronavirus à travers le monde, demeure "maitrisée" par l'Algérie. "la crise financière engendrée par la chute des prix du pétrole, suite à la propagation de la pandémie de coronavirus à travers le monde, demeure "maitrisée" par l'Algérie, exprimant son souhait de voir le marché mondial (de pétrole) reprendre son souffle et les prix remontés aux niveaux qui soulagent les producteurs et les consommateurs", souhaitant voir "le marché mondial (de pétrole) reprendre son souffle et les prix remonter aux niveaux qui soulagent et les producteurs et les consommateurs". Evoquant "les mesures prises lors du Conseil des ministres tenu il y a deux mois environ sous la présidence du président de la République pour faire face à la chute des prix du pétrole", il a cité "la réduction escomptée de 30% des importations et la baisse des montants alloués aux études et services fournis par des bureaux étrangers". A la question de savoir si l'Algérie comptait recourir à l'endettement extérieur, le ministre conseiller a affirmé que cette option demeure "écartée". "Puisque le président de la République a écarté le recours à l'endettement extérieur, la position de la République algérienne (par rapport à cette question) reste la même", a-t-il dit. En réponse à une question sur le sort du projet du port du Centre à Cherchell en partenariat avec la Chine, le ministre conseiller a rappelé que les deux pays se penchent actuellement, chacun en ce qui le concerne, sur la lutte contre la pandémie. "Après la fin de cette catastrophe, le sujet sera soumis à l'étude", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, M. Belaïd a annoncé que le Président de la République, avait ordonné, lundi (hier) à l'ensemble des départements ministériels et des institutions de l'Etat de cesser d'utiliser l'expression "sur orientations et sur instructions du président de la République". "Le Président Tebboune avait ordonné, lors de la cérémonie de prestation de serment, le retrait du titre de +Son Excellence+", a-t-il dit, ajoutant que "le Président ne demande pas à être sacralisé ou glorifié, mais de lui apporter un soutien solide". Il avait également rappelé les propos du président de la République, lors de son investiture : "si je réussis, aidez-moi et encouragez-moi, et si j'ai failli corrigez-moi. Le culte de la personnalité est révolu dans l'Algérie nouvelle".