Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, a affirmé, jeudi soir, que l'Algérie «n'a pas tardé à affronter le coronavirus», révélant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné la création de commissions chargées d'examiner et de préparer l'après-Covid-19. Invité de l'émission bimensuelle «A cœur ouvert» (Bi Qualb Meftouh) diffusée sur la Télévision publique (EPTV), M. Belaïd a indiqué que «l'Algérie n'a pas tardé à faire face à la pandémie du nouveau coronavirus, elle a été l'un des premiers pays à prendre des précautions pour y faire face», rappelant que «cette pandémie, qui est apparue en Chine le 8 décembre 2019, n'a suscité l'inquiétude du monde que dans la seconde moitié de janvier 2020, y compris en Algérie, qui a bénéficié des expériences d'autres pays». Après avoir souligné les efforts de l'Etat dans la lutte contre la pandémie dès le début, «en rendant public, le 14 janvier, un communiqué appelant à la vigilance et la prudence, puis la tenue, sous la présidence du chef de l'Etat, de deux réunions du Conseil des ministres et deux autres du Haut-Conseil de sécurité en mars dernier», le ministre a déclaré : «On ne devrait pas être injuste à l'égard des autres» ni déprécier ces efforts. Le porte-parole officiel de la Présidence a qualifié la situation de «difficile», faisant savoir que «le président Tebboune la suit quotidiennement et est conscient du poids de la responsabilité», relevant qu'aucun pays au monde ne maîtrise la situation à 100%, car la pandémie a démontré l'incapacité de l'homme et celle des plus importants laboratoires vu la nouveauté du virus et la confusion qu'il a occasionnée au début. Concernant l'impact de la pandémie de coronavirus sur l'économie mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, M. Belaïd a estimé que «le monde après le coronavirus connaîtra plusieurs mutations et changements dans l'équilibre géopolitique, outre l'entrée dans une période de stagnation économique pendant un certain temps», expliquant que cette situation «n'aura pas d'impact majeur sur l'économie nationale au cours de cette année, si les prix du pétrole continuent de remonter». Dans ce cadre, il a annoncé que le président Tebboune avait ordonné la création de commissions spécialisées composées d'universitaires et d'experts, dont la mission est d'examiner la situation économique pour la post-pandémie de Covid-19, ajoutant : «Nous nous préparons pour la post-pandémie et il y a un plan pour construire l'économie nationale sur la base du développement durable et de la rationalisation de la consommation énergétique.» Appelant, à cet égard, à profiter de cette crise «pour faire exploser les énergies» en s'appuyant sur le «génie du peuple algérien qui sait libérer son potentiel en temps de crise», le ministre a mis en avant le rôle primordial des médias dans cette phase en vue d'accompagner ces énergies et les orienter vers l'édification de l'Etat et non pas en brossant un tableau noir de la situation. Le porte-parole officiel de la présidence de la République a souligné, par la même, la nécessité, pour les médias, de s'adapter à la nouvelle donne et de changer la mentalité consistant à rechercher le scoop et le sensationnel aux dépens des malheurs des citoyens, qualifiant cette situation d'«inacceptable». Il a critiqué certains médias qui versent dans «la dramatisation et l'exagération au point de minimiser les efforts fournis par l'Etat et les personnels de santé, au moment où on est en situation de guerre psychologique», déclarant à ce propos : «Il est vrai que nous avons des lacunes, qui n'ont point pour origine le laxisme de l'Etat, il s'agit d'une nouvelle pandémie.» Répondant à certaines voix qui évoquent «des pressions sur les journalistes», M. Belaïd a souligné que «la liberté d'expression est préservée par la Constitution tant qu'elle est respectueuse des lois. Une fois sortie de ce cadre, elle est du ressort de la justice». «La liberté de la presse est un moyen pour construire la société et non pas pour attenter aux fondements de l'Etat», a-t-il dit. Réitérant la nécessité de faire preuve de responsabilité dans l'exercice de la liberté, il a qualifié d'«irrationnels» les appels lancés pour faire sortir les citoyens dans la rue en pleine propagation de la pandémie de Covid-19 au nom de la liberté et de la démocratie. Par ailleurs, le porte-parole officiel de la présidence de la République est revenu sur l'«attaque» ciblant l'Algérie lancée par des «parties qui usent de tous les moyens pour s'attaquer à l'Algérie en abordant, dans un passé récent le hirak populaire, la crise du Covid-19 actuellement et bien d'autres choses à l'avenir», affirmant l'existence de «laboratoires étrangers ayant des comptes à régler avec l'Algérie, qui distillent de fausses informations» sur les réseaux sociaux.