La disparition de l'icône de la chanson kabyle,Idir, continue de susciter l'émoi dans les milieux de la culture et des arts ainsi que chez des internautes qui regrettent la perte d'un "chanteur qui fait partie de toutes les familles algériennes" et qui aura "bercé plusieurs générations" d'admirateurs inconditionnels. Dans un vibrant hommage, le romancier Yasmina Khadra pleure, dans un élan lyrique comme à ses habitudes, un chanteur qui "s'en est allé sur la pointe des pieds (...) comme un chant d'été à la fin de la colonie (...), comme se taisent les légendes ne Algérie, son pays, son angoisse son inconsolable litanie", écrit-il. En évoquant quelques brèves rencontres avec le chan Amateurs ou confirmés, des musiciens et chanteurs ont partagé leurs reprises de chansons et de mélodies de Idir en plus des nombreuses anecdotes sur leur découverte des "berceuses chantées par nos mères", grâce à Idir qui les avait remises au goût du jour et sauvées de l'oubli, témoignent-ils. "Par tes chansons tu as bercé notre enfance, renforcé notre exil et tu as enrichi notre patrimoine musical algérien" écrit une fan sur Facebook alors que de nombreux étaient ceux qui ont préféré dire au chanteur qu'il restera "éternel comme sa musique". Dans leurs innombrables messages de condoléances des admirateurs saluent le travail de l'artiste qui a été "l'ambassadeur de la chanson kabyle et de la culture algérienne mais aussi de Tamazight", oeuvrant à la promotion de cette dernière pendant toute sa carrière.Idir aura grandement participé à "l'introduction de la culture algérienne sur la scène internationale de par ses collaborations" avec de grands noms de la chanson algérienne et française, lit-on aussi sur le net. Idir est décédé dans la nuit du samedi à dimanche dans un hôpital parisien, à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie.