Des personnalités et une association nationales ont mis en avant dans des messages de condoléances adressés à la famille du défunt moudjahid Mohamed Boudaoud, dit Omar Boudaoud, les hauts faits et les qualités du défunt, saluant son parcours militant et révolutionnaire pour l'indépendance de l'Algérie. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni a présenté à toute la famille du défunt et à ses compagnons de lutte, ses sincères condoléances et ses profonds sentiments de compassion et de solidarité face à cette épreuve douloureuse. M.Zitouni a rappelé que le défunt moudjahid, décédé à l'âge de 95 ans, "est l'un des symboles de la Glorieuse guerre de libération, de la trempe des Hommes fidèles et dévoués à la nation et au pays, qui a sacrifié sa jeunesse et sa vie en tant que militant et moudjahid pour la libération du pays et l'édification d'une Algérie indépendante et forte". Pour sa part, le président et les membres de l`Association nationale des moudjahidine du ministère de l`armement et des liaisons générales (AN-MALG), ont exprimé "leur profonde affliction" pour la disparition du moudjahid et officier dans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), Omar Boudaoud, présentant leurs sincères condoléances à sa famille en cette circonstance pénible. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait salué, dans un message de condoléances à la famille du moudjahid Mohamed Boudaoud, "le rôle du défunt dans le "grand et petit djihad", priant Dieu Tout-Puissant de lui accorder Sa sainte miséricorde, de l'accueillir en Son vaste paradis et d'assister les siens dans cette épreuve". Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad avait adressé également à la famille du défunt Moudjahid Omar Boudaoud, un message de condoléances dans lequel il a affirmé que l'Algérie avait perdu "un homme de la première heure qui a inscrit son nom d'abord dans le combat au sein du mouvement national, puis comme Moudjahid lors de la Glorieuse guerre de libération". Omar Boudaoud, qui était le dernier chef de la fédération FLN de France (de 1957 à 1962) est né en 1924 dans le village d'Azoubar, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, un village proche de Tigzirt. Ses parents se sont déplacés au village de Tawerga où il a fait l'essentiel de son cursus scolaire pour terminer diplômé en agronomie. Il a adhéré jeune au Parti du Peuple Algérien (PPA) pour activer sous la responsabilité du militant nationaliste Zerouali. Il a été arrêté et emprisonné en 1945 pour avoir pris part aux activités insurrectionnelles en Kabylie. Libéré, il a été vite incarcéré en 1947 pour ses activités au sein de l'Organisation Spéciale (OS). Après le déclenchement de la guerre de libération nationale, il a participé aux côtés de son frère, Mansour Boudaoud, à la collecte des armes au Maroc, avant qu'il ne soit désigné à la tête de la Fédération de France du FLN en 1957 par Abbane Ramdane. Grâce à son sens de l'organisation, il a pu maintenir l'activité du FLN en France pendant cinq années, en ouvrant ce qui est appelé le deuxième front qui a permis à l'Armée de Libération Nationale (ALN) d'organiser des actes révolutionnaires sur les territoires même du colonisateur. Il a été le principal architecte des manifestations du 17 octobre 1961. Après l'indépendance, le défunt fut désigné membre au parlement jusqu'à 1965. il a occupé également plusieurs responsabilités à l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM).