Le projet de loi de finances complémentaire 2020 (PLFC) prévoit la révision du cadrage macroéconomique de la loi de finances (LF) initiale en fonction des développements imposés par la double crise de la pandémie de Covid-19 et de l'effondrement des prix du pétrole. Compte tenu de la chute drastique des cours du pétrole ces derniers mois, le prix de référence du baril de pétrole a été revu à la baisse de 50 à 30 dollars tandis que le prix de marché baisse également de 60 dollars à 35 dollars, une mesure qui entre dans le cadre du PLFC approuvé dimanche dernier en Conseil des ministres et qui sera soumis prochainement au parlement (APN et Conseil de la nation). La recul des prix du brut algérien (Sahara blend) de 64,6 dollars en janvier dernier à 57,5 dollars en février puis à 31,29 dollars en mars a provoqué une baisse dans la valeur des exportations du pétrole respectivement à 2,894 milliards de dollars, 2,121 mds, puis 1,321 mds. La moyenne du prix de brut algérien s'est étable à 51,52 dollars durant le premier trimestre tandis que les recettes des exportations du pétrole ont atteint 6,317 mds. Les recettes prévisionnelles du Budget pour la fin de l'année en cours reculent à 5.395,5 milliards DA contre 6.289,7 milliards de DA dans la LF initiale dont 1.394,7 milliards DA de fiscalité pétrolière et 4.001,1 milliards DA de fiscalité ordinaire. Le même texte propose des mesures pour la relance économique y compris l'annulation de la règle 51/49% à l'exception de certaines activités d'achat et de vente qui revêtant un caractère stratégique en sus de l'annulation du droit de préemption en cas de cession d'action ou de parts sociales réalisées par des étrangers ou à leur profit, consacrée par la loi sur la promotion de l'investissement de 2016 et la LFC 2010. Aussi, il a été procédé à l'annulation de l'article 16 de la LFC 2016 portant obligation de financer les investissements étrangers via des financements locaux ainsi que l'exonération des droits de douane et de la TVA pour deux ans renouvelables en faveur des composants et des matières premières importés ou acquis au niveau local par les entrepreneurs sous-traitants tout en introduisant des mesures incitatives au profit des micro entreprises.