Le projet de loi de finances pour l'année 2011, qui prévoit une croissance hors hydrocarbures de 6%, a été adopté mercredi par le conseil de la nation à l'issue de trois jours de débats. La loi de finances 2011 prévoit une hausse de seulement 2% des ressources publiques et de 2,3% des recettes par rapport à la LFC 2010. Mais, malgré les inquiétudes sur la contraction de l'économie mondiale, les bonnes performances macroéconomiques et financières réalisées par l'économie algérienne s'annoncent prometteuses pour la croissance hors hydrocarbures: la LF 2011 table sur une hausse de 6% contre une croissance économique globale de 4%. La LF2011, qui consacre la deuxième année d'exécution du Programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014), a maintenu le prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars (usd) alors que la moyenne des prix d'exportation du brut s'est située à 77,19 usd durant les huit premiers mois de 2010 contre 56 usd à la même période en 2009. Le taux de change est en revanche fixé à 74 DA pour un dollar, contre 73 DA dans la LFC 2010. Le nouveau texte prévoit toutefois une légère progression des importations, y compris celles sans paiement, qui passent à 37,6 milliards (mds) usd en 2011 contre 36,8 mds usd dans la LFC 2010. Les exportations des hydrocarbures, calculées sur la base d'un prix de brut projeté à 60 usd en 2011, devront cependant baisser de 4,5% par rapport à la LFC 2010 pour se situer à 42,2 mds usd. La balance commerciale prévisionnelle pour 2011 est ainsi excédentaire de 6,8 mds usd. Le différentiel entre les produits de la fiscalité pétrolière budgétisés, établis sur la base de 37 usd/baril, et ceux de la fiscalité pétrolière recouvrés, sur la base de 60 usd, s'établira aux alentours de 780 mds DA. Cette somme alimentera le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) qui financera, à son tour, une partie du déficit budgétaire, établi à 3.355 mds DA, soit 28% du PIB. La loi de finances pour 2011 prévoit, d'autre part, des ressources publiques de 2.992 mds de DA contre des dépenses globales de 6.618 mds de DA dont 3.434 mds de DA au titre du budget de fonctionnement et 3.184 mds de DA au titre du budget d'équipement. Enfin, elle prévoit plusieurs mesures visant essentiellement l'encouragement de l'investissement à travers l'introduction d'exonérations et d'abattements fiscaux au profit de différentes branches de l'économie nationale.