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Premier guillotiné le 19 juin 1956: Ahmed Zabana, un chahid immortel
Publié dans Algérie Presse Service le 18 - 05 - 2020

Ahmed Zabana, surnommé H'mida, un des moudjahidine de la première heure et responsable du FLN-ALN de la zone Ouest d'Oran, a été le premier à être exécuté à la guillotine. Le chahid est devenu le symbole du combat et de la résistance du peuple algérien face à l'occupant français.
Condamné à la peine capitale par le tribunal d'Oran, Ahmed Zabana, de son vrai nom Zahana, a été exécuté le 19 juin 1956 à la prison Barberousse, sur les hauteurs d'Alger. Il était le premier à subir cette peine capitale parmi 222 autres condamnés tout le long de la guerre de libération nationale.
Il est 4h du matin, ce 19 juin 1956, quand Ahmed Zabana s'avança vers la guillotine, dressée dans la cour de la sinistre prison Barberousse. La scène a été reconstituée et immortalisée dans le film "La bataille d'Alger" de l'Italien Gilo Pontecorvo.
"Je suis fier de monter le premier sur l'échafaud", s'exclama le jeune militant, âgé à peine de 30 ans.
Malgré son état de santé détérioré, ses blessures par balles à la jambe et au bras gauche, les signes de torture très apparents et les séquelles d'un séjour de plusieurs mois au quartier des condamnés à mort, ses bourreaux se montrèrent inflexibles. Il sera exécuté et quelques minutes auparavant, il lancera un cri prémonitoire : "Je meurs mais l'Algérie vivra".
A deux reprises le couperet de la terrible machine à tuer tombe mais la lame se coince à quelques centimètres du cou du condamné. La tradition veut que si un condamné n'est pas exécuté à la première tentative, sa peine est commuée en prison à perpétuité. Ce ne fut pas le cas pour Zabana. Une troisième tentative et la guillotine a fini par fonctionner.
Parcours d'un combattant
La privation et la pauvreté ont contribué à forger la personnalité du héros-symbole Zabana, né en 1926 à Zahana, dans l'actuelle wilaya de Mascara. Alors qu'il n'avait que deux ans, sa famille quitte le village de Djeniène Meskine, pour s'installer à Oran. Son père, fellah, a été dépossédé de sa terre ancestrale, comme de milliers d'autres algériens.
L'enfant grandira dans les quartiers d'El Hamri et de M'dina Jdida. Après des études primaires, Zabana décroche le CEP et suit un stage d'apprenti-soudeur au centre de formation professionnelle de la place Karguentah.
Son adhésion aux SMA jouera un rôle déterminant dans le développement de son sentiment patriotique et nationaliste. Jeune scout au sein du mouvement fondé par Mohamed Bouras, il se montra très entreprenant au milieu des siens pour dénoncer les crimes du colonialisme français.
Avec ses qualités de meneur d'hommes, son courage et sa volonté, il intègre l'Organisation Spéciale (OS) avec pour mission de former d'autres militants, constitués en cellules clandestines dans les villages de la zone d'El-Gâada et qu'il contrôlait.
Ses multiples activités politiques et ses incessants déplacements finirent par éveiller les soupçons des services des renseignements et de la police qui ne tardèrent pas à l'arrêter el 2 mai 1950. Il sera jugé et condamné à trois ans de prison.
Dès sa libération, Zabana reprit ses activités politiques avec autant d'ardeur que par le passé. Il participa aux préparatifs du déclenchement de la guerre de libération nationale.
Zbana fut désigné par Larbi Ben M'Hidi, après la dissolution du CRUA, en qualité de responsable de la zone de Saint-Lucien (Zahana) et de la banlieue d'Oran (actuellement daïra de Zahana) et chargé de préparer la lutte armée.
Le 4 novembre 1954, Ahmed Zabana lance une attaque contre la maison des gardes-forestiers avec pour objectif de récupérer des armes. Un gardien a été abattu. Une véritable chasse à l'homme a été lancée par les autorités françaises à la recherche des auteurs de cette opération.
Il faut être fier de moi
Une semaine après le déclenchement de la lutte armée, le 8 novembre, 1954, à l'issue d'une résistance héroïque, le chahid a été arrêté à Ghar Boudjelida, où il s'est refugié avec une dizaine de moudjahidine. Il est aussitôt transféré et emprisonné à Oran. Le tribunal de la même ville le condamnera à la peine capitale le 21 avril 1955. Toutes les demandes de grâce introduites ont été rejetées.
De sa cellule à la prison de Barberousse, et avant l'heure fatidique, Ahmed Zabana écrit une lettre d'adieu à ses parents. Le message est également adressé au peuple algérien l'invitant à continuer la lutte armée et à résister contre l'occupant français jusqu'à l'indépendance.
"S'il m'arrive quoi que ce soit, il ne faut pas croire que c'est fini, Mourir pour la cause de Dieu, c'est la vie éternelle. Et mourir pour sa patrie, ce n'est qu'un devoir. Et votre devoir à vous, c'est d'avoir sacrifié l'être qui vous est le plus cher. Il ne faut pas me pleurer, au contraire, il faut être fier de moi", a-t-il écrit.
Le chahid a été exécuté le 19 juin 1956. Sept minutes après, un autre chahid, Abdelkader Ferradj, subira, dans la même cour, le même sort. La machine à tuer a continué à fonctionner sans relâche durant cinq longues années. Ils seront au total 222 martyrs à être exécutés.


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