Le classement de Dhayet Oum Ghellaz, située à l'est d'Oran près de Oued Tlélat, zone humide d'importance international par la convention Ramsar est tributaire de l'éradication des rejets des eaux usées, a insisté la directrice de l'environnement de la wilaya d'Oran. L'inscription de la demande du classement de ce site par la convention Ramsar, de ce lac qui s'étend sur une superficie de 300 hectares et qui abrite un nombre important d'espèces animales et végétales a été annoncée par la direction locale de l'environnement au début de l'année, a-t-elle indiqué samedi à l'APS. Samira Dehou a affirmé en margé d'une opération de pêche de la carpe au niveau du lac Oum Ghellaz pour les lâcher dans les étangs de jardins publics, que le dossier a été inscrit, alors que le classement effectif de la zone humide ne peut se faire qu'après avoir réglé le problème du rejet des eaux usées. Les eaux usées de plusieurs groupements urbains est versé directement dans le lac et la réalisation d'une station de traitement des eaux usées à Oued Tlélat se fait attendre depuis des années, a-t-on rappelé. Les rejets industriels ont été stoppés grâce à la constitution d'une commission de wilaya qui veille à faire respecter les lois sur la gestion des déchets des unités industrielles, mais les eaux usées domestiques continuent à polluer cette zone humide, a-t-on fait savoir, soulignant que le classement Ramsar obéit à des critères très stricts. L'opération de la pêche des alevins de la carpe au niveau du lac d'Oum Ghellaz a été organisée samedi à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, célébrée cette année sous le thème "La nature au service de l'homme". Initiée en par la direction de l'environnement en partenariat avec l'université d'Oran et l'association écologique marine "Barbarous", cette opération vise à lâcher les alevins de la carpe dans les étangs des jardins publics de la wilaya d'Oran, dans l'objectif de lutter contre la prolifération des moustiques, puisqu'il s'agit d'une espèce de poisson qui se nourrit des larves de cet insecte. La direction de l'environnement compte également utiliser un nouvel élevage appelé "Gambuzie", que plusieurs wilayas pratiquent dans des fermes aquacoles, dans le cadre de la lutte biologique contre le moustique, a fait savoir Mme Dahou. Une ferme aquacole du Sud algérien a proposé d'offrir une quantité de ce poisson pour les lâcher dans les étangs des jardins publics d'Oran et les services de wilayas ont accordé leur aide pour coordonner ce genre d'initiative entre wilayas, a ajouté la même responsable.