Quatre terroristes se rendent aux autorités militaires à Bordj Badji Mokhtar    L'Algérie engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Fabrication de véhicules: avancement notable du projet d'extension de l'usine Fiat d'Oran    L'Algérie participe à la 31e édition du Salon international du tourisme à Moscou    Changer la vie des artisanes rwandaises    Un apport de plus de 6 millions m3 d'eau pour le barrage de Kramis    Le système de management d'AT obtient la certification «ISO 9001 version 2015»    France: une députée du parti LFI accuse Retailleau d'être "un fauteur de troubles"    Le terroriste Al-Joulani adoubé par la France commet un génocide contre la communauté alaouite    Le temps de déposer les armes près de Koursk presse pour Kiev    L'Italie ne participera pas à une mission militaire    L'ASO et l'OA font du surplace au classement, le MCA freiné par l'USMK    Mustapha Berraf réélu par acclamation à la tête l'instance africaine    Portugal : Ruben Dias signe son retour, Ronaldo toujours présent    Ooredoo et ''Ness El Khir'' organisent une opération de distribution de repas aux jeûneurs    Les promesses du wali    Un trafiquant interpellé avec près de 2,5 kg de drogue    Aït Menguellet en concert à l'Opéra d'Alger    La mosquée Abou Al-Mouhadjir Dinar en cours de restauration    Quand des intellectuels français honnêtes dénoncent    Badminton/Coupe Sudirman: l'Algérie affrontera la Chine, Hong Kong et la Thaïlande    Mondial 2026 (Qualifis): 1ère convocation pour Sohaib Nair en sélection    Ghaza: le bilan s'alourdit à 48.577 martyrs et 112.041 blessés    Eliminatoires mondial féminin (U17): Algérie -Nigéria au 3e et dernier tour    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    CACOBATPH: un service électronique pour déclarer l'arrêt de chantier pour cause d'intempéries    Guelma: lever de rideau sur le 9e festival culturel local de l'Inchad    Rekhroukh reçoit des députés de l'APN des wilayas d'El Ménéa et d'In Salah    Hadj 2025 : début lundi de la réservation des billets    La Radio culturelle organise une conférence à l'occasion du 63e anniversaire de l'assassinat de Mouloud Feraoun    L'Algérie s'est engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Coup d'envoi des "Nuits d'Ouled Djellal du cinéma révolutionnaire"    Circoncision des enfants: le ministère de la Santé rappelle les conditions requises    Nécessité d'instaurer les valeurs de l'éthique commerciale islamique    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie    « Renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Constantine/Covid-19 : entre sacrifice des uns et déni des autres
Publié dans Algérie Presse Service le 10 - 06 - 2020

Exponentielle au début, la courbe de contamination au Covid-19 à Constantine a viré à un état sinusoïdal pour enfin s'aplatir en amorçant une tendance baissière grâce à l'engagement de l'Etat et au sacrifice du personnel soignant, mais néanmoins certains Constantinois réfractaires par leur indiscipline voire leur déni de la maladie risquent de catalyser la longévité de la pandémie.
Figurant dans le top cinq des wilayas les plus touchées avec près de 500 cas et 23 décès, Constantine se ''stabilise'' depuis quelques jours, et ce à la faveur de mesures coercitives et préventives, notamment le port obligatoire de la bavette, initié le 7 mai dernier, ou encore l'interdiction temporaire des ballades dans les forêts récréatives de la ville.
Toute cette batterie de mesures a participé à stabiliser la situation, qui "connait même une diminution du nombre de contamination constatée depuis le deuxième jour de l'Aïd El Fitr'', a affirmé le directeur de la Santé de Constantine, Adil Daâs, réitérant ''la nécessité de rester vigilant afin que la courbe des cas de Covid-19 ne reparte pas à la hausse avec l'amorce du déconfinement''.
Imputant le recul des nouveaux cas de Covid-19 dans la wilaya aux "mesures engagées par les autorités compétentes, le travail de proximité et de traçabilité des malades et des sujets contact, mais aussi à une certaine prise de conscience des citoyens'', M. Daâs a relevé également le "sacrifice consenti par le personnel soignant", en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 depuis l'apparition du premier cas à Constantine le 22 mars dernier.
"Environ 300 personnes, entre médecins, paramédicaux, aide soignants, agents d'entretien et de sécurité sont mobilisés depuis plus de deux mois dans les unités Covid des trois (3) hôpitaux référents désignés à Constantine pour prendre en charge les patients contaminés par le nouveau coronavirus'', a indiqué le responsable.
Et d'ajouter : "Certains soignants ne sont pas rentrés chez eux et n'ont pas vu leur enfants et leur famille depuis plusieurs semaines de peur de les contaminer'', d'où l'importance du "maintien des mesures barrières après le déconfinement et la reprise normale des activités commerciale et économique, d'autant que s'il y a une prise de conscience au sein de la population, certains citoyens ne croient toujours pas à l'existence du coronavirus''.
En dépit des difficultés, 257 malades sont guéris du Covid-19 à Constantine depuis le début de l'épidémie à ce jour, redonnant "une lueur d'espoir'' et du baume au cœur du personnel soignant qui mène un combat continu contre le SARS-coV-2, s'est-t-il félicité.
Le Covid-19 n'est pas une maladie honteuse
Après une hospitalisation et un suivi médical de 10 jours, le célèbre comédien Hakim Dekkar fait partie des malades guéris du Covid-19, lui qui œuvrait, avec d'autres artistes du théâtre régional de Constantine, à sensibiliser la population sur l'existence de la maladie et la nécessité de s'en prémunir, dès le début de l'épidémie.
Saluant ''l'engagement et la mobilisation du corps médical à toute heure de la journée et la nuit'', le comédien a raconté à l'APS son expérience ''étrange'' avec cette maladie, perçue selon lui comme "une maladie honteuse'' par bon nombre de citoyens, au moment où d'autres nient son existence.
"J'ai été admis à l'hôpital El Bir la veille de l'Aïd El Fitr, après avoir souffert de courbatures, des maux de tête, une perte du goût et de diarrhée'', confie-t-il, faisant état d'un ''sentiment très étrange de se retrouver à l'hôpital en compagnie de beaucoup d'autres malades contaminés par le coronavirus, alors qu'il y a des gens convaincus qu'il n'en est rien''.
Et de poursuivre : "J'ai quitté l'hôpital le 3 juin après avoir terminé le protocole thérapeutique, et je reste pour l'heure confiné chez moi pendant 14 jours à l'issue desquels je vais raconter mon expérience avec le Covid-19 et sensibiliser les citoyens sur la nécessité de respecter les mesures barrières.
Selon Hakim Dekkar, si tous les malades guéris du Covid-19 s'épanchent sur leur maladie, parlent de leurs symptômes et leur souffrance, au lieu d'en faire "un secret tabou'', les gens arrêteront de douter de l'existence de la maladie, et se départiront de leur déni qui annihile les actions de prévention menées pour lutter contre ce virus et nourrit l'incivisme et l'inconscience au sein de la population.
L'ampleur de l'épidémie limitée par le confinement
Médecin épidémiologiste au CHU Benbadis de Constantine, le Pr Djamel Zoughailech, considère, pour sa part, que ''l'ampleur de l'épidémie a été limitée par le confinement et particulièrement l'arrêt des transports'', rappelant toutefois, que ''la virulence du SARS-CoV-2, sa rapidité de réplication et sa forte transmissibilité, surtout par des personnes asymptomatiques, restent une préoccupation majeure''.
Mettant l'accent, en ce sens, sur ''l'importance de la communication qui représente un élément stratégique indispensable pour susciter l'adhésion de la population et particulièrement celle de certaines zones urbaines densement peuplées'', le spécialiste a relevé que les gestes barrières et le port du masque commencent à faire partie du quotidien et des habitudes des Algériens, ''même si cela n'est pas toujours conforme aux bonnes pratiques et aux normes, et reste très insuffisant''.
Selon le Pr Zoughailech, ''il faut attacher une importance majeure au nombre de nouveaux cas confirmés par jour et à la recherche des cas contacts qui constituent des indicateurs essentiels de l'évolution de l'épidémie'', soulignant l'impérieuse nécessité d'accompagner le déconfinement par le renforcement des mesures de prévention (distanciation sociale, port obligatoire de masques) en sus de la surveillance épidémiologique des sujets contacts.
Approchée à l'entrée d'une pharmacie au centre-ville de Constantine, bavette collée au nez, Mme Amira G, enseignante d'anglais dans un CEM, est ''sortie pour la première fois depuis le début du confinement partiel à Constantine'', a-t-elle confié à l'APS.
Elle a également fait part de ses ''craintes'' de voir les cas d'infection repartir à la hausse suite au déconfinement surtout que ''beaucoup trop de personnes que j'ai croisées ne portent pas de bavette, continuent à s'embrasser et à ignorer la distanciation sociale''.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.