Le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) a soutenu, dans le cadre de ses propositions relatives à la révision de la Constitution, l'adoption d'un régime semi-présidentiel avec "le renforcement" des prérogatives du Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, au lieu de créer un poste de vice-président, a déclaré dimanche le président de cette formation politique, Djamel Benabdeslam. Invité de la Télévision algérienne, M. Benabdeslam a précisé que son parti "a remis le 10 juin dernier à la présidence de la République ses propositions relatives à la révision constitutionnelle, dans lesquelles il a proposé d'instaurer un régime semi-présidentiel", soulignant "l'opposition de sa formation politique" à la proposition de créer le poste de vice-président. Il a suggéré, dans ce cadre, "le renforcement des prérogatives du Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, à l'effet d'atteindre un équilibre, une complémentarité et une coopération entre les pouvoirs". Saluant la constitutionnalisation de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et de la Haute autorité pour la lutte contre la corruption, M. Benabdeslam a affirmé que sa formation politique avait proposé également de "qualifier le phénomène de la fraude électorale et la dilapidation des deniers publics de crimes de haute trahison". Le parti politique a proposé également "l'annulation de la suggestion portant mise en place d'un régime spécial pour certaines communes", car cette suggestion prend son sens dans "le code communal et non dans la Constitution". Benabdeslam a indiqué que son parti politique ne s'opposait nullement à la présentation de la mouture de la Constitution devant le Parlement puis au référendum populaire car, a-t-il précisé, "la Constitution est la loi fondamentale du pays et doit être débattue par toutes les catégories" afin de parvenir à "une Constitution consensuelle qui ne change pas avec les circonstances".