Le parti politique espagnol Podemos, a réitéré clairement son "soutien inconditionnel" à la lutte légitime du peuple sahraoui pour son autodétermination, appelant l'Etat espagnol à "promouvoir l'établissement de relations diplomatiques de haut niveau" avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et de s'acquitter de ses responsabilités historiques envers les Sahraouis. Dans une déclaration publié lundi, Podemos a souligné que "l'Etat espagnol est tenu de promouvoir l'établissement de relations diplomatiques de haut niveau avec la RASD, et la prolongation du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), afin qu'elle acquière des compétences dans la protection et la promotion des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de la population sahraouie". "De Podemos, nous soutenons l'autodétermination du peuple sahraoui, reconnue dans les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) et dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies pour une solution juste et pacifique par référendum", a soutenu la formation politique, dirigée par Pablo Iglesias TUrrion, dans la déclaration publiée pour mettre fin aux fausses informations colportées par des médias marocains et selon lesquelles la formation aurait changé de position concernant la cause sahraouie. La formation violette a rappelé également à l'exécutif de Pedro Sanchez que "les Nations unies considèrent le Sahara occidental comme un territoire non autonome en attente de décolonisation depuis 1963, et qu'en 1975 la Cour internationale de Justice de La Haye a jugé que ni le Maroc ni la Mauritanie n'avaient de souveraineté sur leur territoire". Le même jour que la Ligue espagnole des droits de l'Homme a demandé à Pedro Sanchez de dénoncer publiquement l'illégalité des fameux "accords de Madrid" et d'assumer ses responsabilités au Sahara occidental, Podemos, l'une des principales forces politiques en Espagne, a fait appel à l'Avis consultatif du Secrétaire général adjoint, Conseiller juridique de l'ONU, sollicité par le Président du Conseil de sécurité, du 29 janvier 2002, dans lequel il a "rappelé à nouveau que les accords de Madrid signés par l'Espagne avec les deux pays (Maroc et Mauritanie) ne signifiait aucun transfert de la souveraineté du Sahara occidental et ne pouvait pas non plus transférer unilatéralement le statut de l'Espagne en tant que puissance administrante". En fait, ajoute la formation politique dans son communiqué, "ces interprétations du droit international ont été intégrées dans divers jugements rendus par les tribunaux de notre pays ces dernières années". L'Espagne doit s'acquitter de ses responsabilités historiques envers le Sahara occidental A propos de la décision controversée de la Cour suprême d'Espagne (207/2020, du 29 mai, en appel 3226/2017. 1ère chambre du TS), qui a établi dans sa décision que le fait d'être né au Sahara occidental avant 1975 ne donne pas droit à la nationalité espagnole d'origine, Podemos a exigé que l'Espagne "se conforme aux obligations légales et historiques du Sahara occidental". "A Podemos, nous exigeons que notre pays se conforme aux obligations légales et historiques envers le Sahara occidental", a-t-elle lancé. Et d'ajouter: "Dans le cas spécifique de la nationalité, l'Espagne peut ouvrir des procédures extraordinaires pour accorder la nationalité aux descendants de l'ancienne colonie, comme elle l'a fait précédemment avec la communauté séfarade et dans d'autres processus extraordinaires". Dans tous les cas, souligne la formation politique "nous nous souvenons que notre pays devrait accorder l'accès à la nationalité espagnole aux Sahraouis dans les mêmes conditions qu'il le fait avec les autres ex-colonies, c'est-à-dire deux ans de résidence et non dix. Cela a été exigé par le Congrès des députés dans une proposition de non-droit approuvée à l'unanimité par la Commission Justice le 15 septembre 2016, ainsi que les travaux lancés". "Cela devrait être la première étape pour que l'Espagne s'acquitte de ses responsabilités historiques envers le Sahara occidental". Concernant les zones sahraouies occupées, la formation politique a réitéré la demande "d'une intervention urgente face à la grave situation des prisonniers sahraouis incarcérés au Maroc, pour éviter d'être infectés par la COVID-19, telle que demandé par la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet". De même, on peut signaler que "l'augmentation de l'aide humanitaire dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie) a été demandée aux institutions européennes et à l'Espagne" pour faire face "à cette époque où la planète entière souffre du pandémie de coronavirus".