Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout a effectué, jeudi à Alger, une visite d'inspection aux deux centres de correction des examens professionnels de promotion aux grades de professeur principal et professeur formateur dans les trois paliers d'enseignement au titre de l'année scolaire 2019-2020. Différée conformément aux mesures de prévention de la Covid-19, la correction de ces examens qui se sont déroulés le 14 mars passé, s'effectue à Alger au niveau du lycée Hassiba Ben Bouali et celui des Mathématiques à Kouba. Cette opération qui a débuté mardi à travers 6 centres de correction au niveau national, concerne 18.791 candidats au poste de professeur principal et 993 autres au poste de professeur formateur, soit un total de 19.784 au niveau national. Au lycée de Hassiba Ben Bouali, M. Ouadjaout a insisté sur le strict respect des gestes barrières pour éviter toute contamination des correcteurs et encadreurs, relevant par la même les bonnes conditions dans lesquelles se déroule la correction, dont les résultats seront proclamés prochainement. Les responsables du secteur de l'Education œuvrent sans cesse à l'amélioration du niveau de l'éducation et de l'enseignement à travers le perfectionnement du niveau aussi bien du professeur que de l'élève, a précisé le ministre, qui a souhaité que les résultats de cette entreprise "soient bientôt palpables au service l'intérêt général". Lors d'un échange avec les correcteurs des copies de candidats de 17 wilayas en dehors d'Alger, au lycée des Mathématiques à Kouba, le ministre a déclaré avoir perçu sur le terrain "une disponibilité et une mobilisation de tous en vue de mener à bien cette opération, et ce, à travers le respect des consignes sanitaire dictées par les circonstances que vit le pays. " Sur un autre registre, le ministre a expliqué que les mesures exceptionnelles concernant le déroulement des examens du BEM (nombre restreint) et du BAC visent toutes l'intérêt de l'élève. En marge de cette visite, le ministre a rappelé le projet de réforme du système éducatif lancé à travers l'organisation d'assises de diagnostic et d'évaluation "devant constituer l'amorce d'un dialogue national avec la participation de toutes les parties concernées, loin des calculs étroits et des intérêts claniques". Ces assisses associeront l'ensemble des acteurs et partenaires du secteur aux différents niveaux (local, de wilaya et national) de mise en œuvre de la politique éducative, ainsi que des enseignants universitaires, des représentants du secteur de l'enseignement supérieur et celui de l'enseignement et de la formation professionnels, outre des établissements économiques, industriels, culturel et sociaux. Pour le ministre, l'objectif est de "parvenir à un diagnostic commun de la situation actuelle de l'Ecole et à une conception de l'école à laquelle nous aspirons". Lire aussi: Education: Reprise de la correction des examens professionnels de promotion le 23 juin A une question de l'APS sur l'importance de l'accompagnement pédagogique et psychologique des candidats aux épreuves du BEM et du BAC, M. Ouadjaout a fait savoir que le ministère "s'y est attelé depuis le 4 avril dernier en dispensant des cours à distance via la télévision publique et la plateforme numérique ainsi que sur Youtube et récemment sur la chaîne El Maarifa, qui proposera aux élèves des sujets types avec correction". Le ministre a tenu à préciser, à ce propos, que les sujets des épreuves "porteront uniquement sur les cours enseignés durant les 1er et 2e trimestres". Soulignant que l'ouverture des établissements éducatifs se fera juste après la reprise des enseignants, le 23 août prochain, pour une période de révisions et d'accompagnement de deux à trois semaines, le ministre a assuré que son secteur accorde une attention toute particulière aux mesures sanitaires et préventives, en cette conjoncture exceptionnelle, "en vue d'anticiper tout imprévu et de garantir le bon déroulement des examens du BEM et du BAC". Pour rappel, le Premier ministre a instruit le ministre de l'Education nationale en ce qui concerne le Brevet de l'Enseignement moyen pour l'année scolaire 2019/2020, qui sera facultatif, en ce sens où, pour les élèves scolarisés, il n'est plus un diplôme nécessaire pour le passage en classe supérieure", "ce passage se faisant avec une moyenne de deux (2) trimestres avec une moyenne de 9 sur 20". Les élèves n'ayant pas atteint la moyenne de 9 sur 20 ont la possibilité de passer le diplôme de BEM dont la note sera prise en compte pour leur passage en année supérieure"."Pour les candidats non scolarisés, dont le nombre est de 23.000, le diplôme de BEM leur est nécessaire comme unique possibilité pour l'accès à toute formation professionnelle supérieure".