Le nouveau coronavirus (Covid-19) continue de progresser dans le monde avec un bilan de plus de 500.000 morts et plus de 10 millions de cas, alors que la Chine, confrontée à une nouvelle vague de contaminations à Pékin, s'inquiète. Berceau de la pandémie de coronavirus, la Chine pensait avoir enrayé la crise au début du printemps, mais l'apparition de nouveaux cas depuis la mi-juin, en particulier à Pékin, a remis le pays sous tension. Au total, 311 cas ont été découverts à Pékin depuis-mi-juin, où "la situation épidémique est grave et complexe", a indiqué Xu Hejian, un porte-parole de la ville. Depuis le mois de décembre, le Covid-19 a causé la mort de 4.634 personnes en Chine (aucun décès ces dernières 24h), pour 83.000 cas. Le gouvernement a remis en place des mesures de restriction dans la capitale, en fermant les écoles et en reconfinant plusieurs quartiers dans des zones jugées à risque, pour la plupart situées non loin du marché géant de Xinfadi, d'où serait partie cette nouvelle vague de contaminations. Dimanche, les autorités chinoises ont décidé d'opérer au confinement du canton d'Anxin (500.000 personnes), située à une soixantaine de kilomètres au sud de Pékin, après le recensement d'une dizaine de nouveaux cas. Onze cas liés au rebond épidémique pékinois y ont été enregistrés, selon le journal Global Times. Une personne par foyer sera autorisée à sortir une fois par jour pour acheter de la nourriture et des médicaments, jusqu'à nouvel ordre. Dans le monde, le bilan du nouveau coronavirus a atteint ce lundi 29 juin, 501.847 morts et 10.161.240 cas de contamination. C'est aux Etats-Unis que le Covid-19 a fait le plus de ravages, en nombre, avec désormais plus de 2,5 millions de cas au total (38.715 ces dernières 24h), pour 125.804 décès recensés (+ 265 morts en 24h). Le plus inquiétant, malgré le nombre de décès en baisse par rapport au mois dernier, est que la contagion s'accentue dans plus de la moitié des Etats américains, et notamment en Californie, au Texas et en Floride, très peuplés. Les pays durement frappés par la pandémie après les Etats-Unis, sont le Brésil (55.961 décès, 1. 274 974 cas), et le Royaume-Uni (43.550 morts, 311.151 cas), selon des chiffres officiels. En Afrique, le dernier bilan publié du Centre africain de prévention des maladies de l'Union africaine qui date du 25 juin faisait état de 315.410 cas et de 8.334 décès. L'Afrique du Sud est le pays le plus touché devant l'Egypte et le Nigeria avec des 100 000 cas recensés pour près de 2000 morts. Un test de vaccin va y être mené sur 2.000 personnes. Mis au point par l'université d'Oxford et considéré comme prometteur, il fait déjà l'objet d'essais cliniques au Royaume-Uni et au Brésil. L"'objectif, pour l'instant, est de nous assurer que le vaccin n'est pas dangereux pour les patients et de mesurer la réponse du système immunitaire", explique ainsi Lee Fairlie, médecin pédiatre à l'université de Wits qui supervise l'un des sites de l'essai clinique. L'enjeu est ainsi de vérifier l'absence d'effets secondaires. "C'est ce qu'on appelle un essai de phase 2, durant lequel on cherche à déterminer quelle est la dose d'un vaccin qui produit la meilleure réponse immunitaire", précise de son côté Pierre Saliou, président du Groupe d'intervention en santé publique et épidémiologie (GISPE). Il existe actuellement plus de 200 candidats vaccins D'après la responsable scientifique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Soumya Swaminathan, il existe actuellement plus de 200 candidats vaccins, dont 15 en essais cliniques. Il s'agirait, selon cette responsable, "du vaccin le plus rapide de l'histoire, qui prendrait normalement cinq ans, mais en plus d'accélérer le développement, nous devons accélérer les capacités de production. Interrogée vendredi dernier par les journalistes sur le vaccin développé en Chine, elle a déclaré que des discussions étaient en cours avec les entreprises pour l'inclure dans l'initiative Accelarator. "Nous avons besoin que les pays engagent leurs ressources dans l'initiative COVAC (un mécanisme proposé pour le partenariat GAVI et l'OMS), qui réunit plusieurs candidats et diminue le risque d'investissement, tout en pouvant répondre à la demande future", a-t-elle déclaré. Dans ce contexte, le directeur général de l'agence onusienne sanitaire, Tedros Adhanom Gebreyesus, a lancé un appel de fonds de 31,3 milliards de dollars pour financer les essais, les médicaments et les vaccins pour venir à bout de la pandémie du nouveau coronavirus. L'organisation a publié récemment les plans financiers de l'"Accélérateur" d'accès au Covid-19, une initiative qui rassemble les gouvernements, les scientifiques, les entreprises, la société civile et les philanthropes pour mettre fin rapidement à la pandémie. Selon ce plan, 500 millions de tests sont nécessaires pour les pays à faible et moyens revenus jusqu'à la mi-2021, 245 millions de traitements et de milliards de doses de vaccins, dont 50% seront destinés à ces Etats jusqu'à la fin 2021. "Il est clair que pour contrôler le Covid-19 et sauver des vies, nous avons besoin de vaccins, diagnostics et de thérapies efficaces, en quantités et une vitesse sans précédent", a déclaré le patron de l'OMS. L'OMS reconnait qu'il s'agit d'un investissement "important", mais qui est dérisoire par rapport au coût de la pandémie, et le Fond monétaire international (FMI) estime que l'économie mondiale perd quelque 375 milliards de dollars chaque mois