Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé mardi que la partie palestinienne était prête à reprendre les négociations de paix bloquées, à condition qu'Israël mette fin à son plan d'annexion de certaines parties de la Cisjordanie. M. Abbas a fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Boris Johnson mardi soir, a rapporté l'agence de presse palestinienne officielle WAFA. Le président palestinien a indiqué à M. Johnson que le Quartette international ainsi que d'autres pays devaient parrainer les pourparlers de paix avec Israël et que ceux-ci devaient s'appuyer sur des résolutions internationales. M. Abbas a également informé M. Johnson des dernières évolutions politiques dans la région, principalement le plan d'annexion israélien, selon WAFA. Il a remercié le Premier ministre britannique pour la position de son pays, qui soutient l'instauration d'une paix fondée sur la légitimité internationale et rejette le plan d'annexion. Lire aussi: Palestine: l'ONU et la Ligue arabe appellent l'occupant israélien à abandonner ses plans d'annexion Pour sa part, M. Johnson a affirmé à M. Abbas que le Royaume-Uni était en faveur d'une paix fondée sur la solution à deux Etats et rejetait le plan d'annexion israélien des territoires palestiniens, a indiqué l'agence de presse palestinienne. Selon la même source, le Premier ministre britannique a dit à M. Abbas qu'il était important de relancer le processus de paix entre les deux parties et que son pays ferait davantage d'efforts pour instaurer la paix. M. Abbas a annoncé il y a deux mois l'abolition de tous les accords et arrangements conclus avec Israël et les Etats-Unis, y compris ceux en matière de sécurité, en réponse au plan d'annexion israélien. Les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis 2014, après que les Etats-Unis les eurent parrainés pendant neuf mois sans réaliser le moindre progrès en raison des profondes divergences israélo-palestiniennes sur des questions majeures liées à la sécurité et aux frontières.