Les détenus politiques sahraouis de la prison centrale de Kenitra et de la prison locale, Tiflet 2, ont observé vendredi une grève de la faim de 48 heures en solidarité avec leur compagnon Ahmed Elbachir Ahmed Esbaai, président honoraire de l'Association sahraouie de protection des prisonniers politiques, qui a été victime d'une négligence médicale. " Les prisonniers sahraouis (groupe Gdiem Izik) Abdullah Elwali Ahmed Ramdan leKhfawni, Mohamed Lamine Abdin Hadi, Elbachir Elaabed Mehdar Khada et Muhammad Hassana Ahmed Salem Bourial, ont entamé vendredi une grève de la faim de 48 heures en signe de solidarité avec leur collègue prisonnier politique Sahraoui, Ahmed Esbaai, qui a subi une nouvelle crise cardiaque résultant de la négligence délibérée de son état de santé", a indiqué la Ligue de protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines dans un communiqué. Lire aussi: Le CONASADH exprime sa préoccupation quant à la situation des prisonniers sahraouis détenus au Maroc Cette démarche de solidarité a été engagée pour protester également contre "la politique d'indifférence et de négligence médicale délibérée, dont ils font l'objet depuis leur arrestation arbitraire fin 2010, suite au démantèlement brutal du campement des Sahraouis à Gdeim Izik proche de la ville occupée de Laayoune. La Ligue a déploré la persistance de la négligence médicale, évoquant des raisons politiques qui sont à l'origine des représailles de l'administration générale des prisons marocaines. Cette administration continue de "priver les prisonniers politiques sahraouis de leur droit aux soins médicaux et aux traitements", s'est indigné la ligue, dénonçant les restrictions systématiques et les conditions de détention difficiles, y compris les risques de contamination au Coronavirus.