L'Association pour la protection des prisonniers politiques sahraouis a dénoncé la poursuite de l'exercice de la discrimination raciale et des violations des droits de l'Homme, commises par les autorités pénitentiaires marocaines contre les prisonniers politiques sahraouis du groupe "Gdiem Izik" . L'Association sahraouie, a précisé dans un communiqué publié lundi, qu'elle a obtenu "des données concernant certains des prisonniers politiques du groupe "Gdiem Izik" et leurs conditions de détention précaires, en raison de la politique discriminatoire pratiquée à leur encontre". "Les deux prisonniers politiques sahraouis, Abdullah El-Uali Khfauni et Bachir El Abd Mohtar ont entamé une grève de la faim lundi et mardi dans la prison centrale de Quneitra et la prison de Tiflet 2, respectivement, pour protester contre la politique de représailles et de discrimination exercée par l'administration générale des prisons", a souligné l'Association dans son texte. Dans le même contexte, explique l'Association, "le prisonnier politique sahraoui du groupe de Gdiem Izik, Sidi Abdullah Abhah, qui se trouve à la prison de Tiflet 2, continue de vivre dans des conditions très difficiles sans la moindre attention ni intervention de l'administration pénitentiaire générale". "Selon le dernier contact avec le prisonnier politique vendredi dernier, il s'est plaint d'une grave détérioration de sa santé, de fortes douleurs dans tout le corps et d'une fièvre accrue, provoquée par le manque d'assistance médicale", a dénoncé l'organisation sahraouie. Plusieurs ONG dénoncent les violences marocaines Dans son rapport annuel de 2019 sur les droits de l'Homme présenté au mois de janvier, l'ONG américaine Human Rights Watch, a enregistré "la détention continue de 23 Sahraouis par le Maroc après avoir été condamné à la suite de procès inéquitables en 2013 et 2017 sur la base d'aveux forcés, sans enquête sérieuse sur leur torture physique dans les postes de police et de la gendarmerie, après les affrontements qui ont éclaté suite au démantèlement violent et sanglant par les autorités marocaines du camp de protestation Gdeim Izik près d'El-Ayoun occupée, en 2010". L'ONG a également souligné que le processus de paix supervisé par les Nations Unies, entre le Front Polisario et le Maroc pour l'autodétermination au Sahara occidental, est au point mort depuis la démission de l'envoyé spécial Horst Kohler, et qu'aucun successeur n'est désigné pour le moment. Dans un rapport sur l'état des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, l'Association des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis (Codesa) a dénoncé les violations continues par l'occupant marocain des droits fondamentaux du peuple sahraoui, en particulier le droit à l'autodétermination et à l'indépendance. La Codesa a abordé les violations commises par le Maroc au cours du mois de novembre 2019 dans le domaine des droits de l'Homme à l'égard des civils sahraouis dans les villes du Sahara occidental, où les services militaires et civils marocains continuent de confisquer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans un déni flagrant du droit international, du droit humanitaire et des droits de l'Homme. Malgré la sourde oreille du Maroc, ajoute la Codesa, "un groupe de pays de l'Union européenne continue de soutenir l'occupant marocain en continuant d'exproprier le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination de manière pure et simple sur la base d'une politique conspiratrice visant principalement à exploiter les ressources naturelles, minérales et halieutiques du Sahara occidental, notamment par la France et l'Espagne". Le Maroc a continué de confisquer le droit des civils sahraouis à exprimer et manifester pacifiquement dans les villes du Sahara occidental, assiégeant de nombreux sites et lieux avec divers appareils répressifs et empêchant les manifestants sahraouis de les atteindre, en utilisant divers outils et moyens avec des pratiques dégradantes de la dignité humaine, a-t-on dénoncé dans le rapport.