La militante colombienne, Johana Quesada, a affirmé que la position officielle des pays de l'Amérique latine sur l'autodétermination du peuple sahraoui demeure "inchangée", soulignant le soutien "grandissant" à la cause sahraouie à travers l'ensemble du sous-continent. La militante d'Association colombienne des Amis de la RASD (Acolps) a indiqué que la reconnaissance de la RASD par ces pays est "irrévocable" à moins que la République arabe sahraouie démocratique cesse d'exister. Mme Quesada qui réagissait à un article publié samedi par l'agence marocaine MAP prétendant une victoire diplomatique de Rabat en Amérique Latine, a qualifié, dans une tribune relayée par des médias locaux, "ces prétendues victoires d'inventées", relevant que l'article en question est truffé de "mensonges, de manipulations, et de déclarations sorties de leur contexte". En somme, il s'agit "d'un contenu déformé" à l'instar des autres publications de cette agence, "connue pour son haut degré de falsification des faits". Elle a expliqué que cet écrit est destiné à "la consommation (médiatique) interne" en vue de berner le peuple marocain par "des victoires imaginaires" et de cacher "les défaites retentissantes" subies par le Maroc. Elle a affirmé qu'aucun des cinq pays (Colombie, Brésil, Argentine, Chili, Equateur et Bolivie) "ne soutient verbalement ou par écrit, la proposition marocaine d'autonomie, simplement parce que cette proposition n'est pas conforme au cadre juridique établi par la résolution 1514 de l'ONU concernant l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux". En outre, la proposition marocaine n'est pas prévue par les accords de paix de 1991, supervisés par les Nations Unies. Lire aussi: Aides aux sahraouis: les allégations de détournement sont "sans fondement" Depuis plus de 31 ans, le Maroc "triche, marchande et spécule avec certains gouvernements", qui souvent connaissent des difficultés économique et politique, a-t-elle enchaîné. Et "la RASD continuera d'exister", même si le Maroc "fabrique un million" de subterfuges supplémentaires pour "camoufler ses arnaques". Evoquant le soutien qu'apporte toute la région Latine à la RASD, la militante a rappelé que le Conseil national sahraoui est depuis septembre 2011 membre observateur dans le Parlement andin. Ce parlement est composé de cinq représentants de chaque pays membre qui sont, la Bolivie, le Chili, l'Equateur, la Colombie et le Pérou, a-t-elle précisé, soulignant également l'appui apporté par la Communauté des Caraïbes (Caricom) au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément aux principes et objectifs de la charte des Nations Unies. En outre, le groupe de Rio soutient les résolutions adoptées par les Nations Unies relatives à la libre autodétermination du peuple sahraoui et qui sont conformes à la lettre et à l'esprit de l'ONU et à sa résolution 1514 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a-t-elle encore met en exergue. "La solidarité colombienne avec le peuple sahraoui est évidente, comme en témoigne le large soutien à la lutte du peuple sahraoui", a écrit Johana Quesada, rappelant par la même occasion les récentes déclarations du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a rejeté la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.