L'ambassadeur délégué du front Polisario en Europe et à l'Union européenne (UE), Oubbi Bouchraya Bachir, membre du secrétariat général du front Polisario, a dénoncé le blocage du processus de règlement du conflit au Sahara Occidental, parrainé par l'Onu, depuis la démission de l'émissaire onusien , Horst K?hler, mettant en garde contre les répercussions de "la poursuite de cette situation sur le plan de paix onusien, la sécurité et stabilité dans la région". Lors d'une réunion élargie du groupe de suivi du chantier de renforcement des institutions de l'Etat sahraoui relevant de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), consacrée au débat d'un document comprenant les différents volets inhérents aux institutions nationales, M. Bouchraya a dénoncé "l'entrave au processus de règlement du conflit", parrainé par l'Onu, depuis la démission "inattendue" de M. K?hler à la mi-mai 2019, mettant en garde contre "les répercussions de la poursuite de cette situation sur le plan de paix onusien, ainsi que sur la stabilité et la sécurité de la région confrontée à de grandes menaces sécuritaires". Les participants ont écouté un rapport exhaustif présenté par le diplomate sahraoui sur les développements politiques de la question sahraouie au niveau de l'Europe, l'Afrique et l'Onu, notamment le volet relatif aux réunions et sommets de partenariat prévus séparément entre l'Union africaine (UA), l'UE et la Ligue des Etats arabes, soulignant "le poids politique" de la participation de la RASD aux réunions préparatoires et aux sommets, en tant que membre fondateur de l'OUA (UA-actuellement), jouissant pleinement de ses droits, à l'instar des autres pays membres. Concernant le document du projet de soutien et de renforcement des institutions de l'Etat sahraoui, le débat a été axé sur l'importance de l'élément humain qui constitue "le capital principal dans le projet d'Etat et la révolution, à travers la réhabilitation des cadres". Le débat a également porté sur "les moyens offerts dans le cadre du mouvement de solidarité européenne visant à accompagner l'expérience inédite d'édification d'un Etat sahraoui moderne, notamment dans les domaines de l'enseignement, la santé, l'administration publique, le système judiciaire et la promotion de la femme". Cette réunion importante intervient avant la tenue de la conférence internationale de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui, prévue à Las Palmas (Iles Canaries). Lire aussi: Oubbi Bouchraya : l'objectif sacré du Front Polisario est la libération du Sahara occidental Cette question et le document examiné constitueront le thème d'un des ateliers inscrits à l'agenda de la conférence. Ont pris part à la réunion du groupe de suivi de l'atelier de consolidation des institutions de l'Etat sahraoui, outre les représentants du Front Polisario en Espagne et en Italie, respectivement, M. Abdallah Arabi et Mme Fatima Mahfoud, des délégués du mouvement de solidarité en Europe, et à leur tête le président de la Fédération des institutions de solidarité avec le Sahara Occidental (Fedissah), Carmelo Ramirez. La 45ème conférence internationale de soutien au Sahara Occidental (Eucoco) se tiendra les 7 et 8 novembre prochain à Las Palmas (Iles Canaries). M.Bouchraya avait déclaré récemment que cet événement sera "exceptionnel et une étape importante dans le cadre de la mobilisation du soutien international et du renforcement des efforts de l'Observatoire des ressources naturelles du Sahara Occidental dans les Iles Canaries, afin de mettre un terme à l'implication directe de son gouvernement et de d'autres parties, dans l'exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies, conformément aux accords de partenariat conclus entre l'UE et le Maroc, qui font toujours objet d'examen par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), suite au recours déposés par le Front Polisario, et dont la délibération est prévue à la fin de l'année en cours.