Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a présidé mardi en compagnie du ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa bekkaï, la cérémonie du lancement d'un portail sur le site du Centre national du registre du commerce (CNRC) dédie aux entreprises pour le dépôt des comptes sociaux. Lors d'une conférence de presse animée, à cette occasion au siège du CNRC, M. Rezig a indiqué que le lancement de ce portail sur le site "Sidjilcom" s'inscrit dans le cadre des efforts de numérisation du secteur du Commerce, rappelant la création de plusieurs applications pour moderniser le secteur et éradiqué la bureaucratie. Soulignant le gain de temps que permettra ce nouveau service en termes de déplacements physiques, M. Rezig a précisé que ce portail offre aux opérateurs la possibilité de publier leurs comptes avec paiement des frais de la publication. Pour encourager les opérateurs économiques à utiliser ce portail, une réduction des frais de publication est offerte en cas de dépôt électronique, a-t-il ajouté. A ce propos, le ministre a fait savoir que si le dépôt des comptes sociaux "en ligne" reste facultatif pour l'exercice 2020, il le sera obligatoire à partir de 2021. Par ailleurs, le ministre a annoncé que l'inscription au Registre du commerce (demande et délivrance du Registre) sera bientôt via le portail électronique pour toutes les willayas du pays. Mettant en avant les efforts de son département en matière de modernisation et numérisation du secteur, M. Rezig a cité le système informatique mis en place pour le suivi des opérations d'approvisionnement du marché en lait subventionné (sachets) qui a permis, en collaboration avec les services du ministère de l'Agriculture, de détecter les points faibles et les dysfonctionnements dans la chaine de production et de distribution. Il a rappelé, en outre, le système de contrôle et de répression de la fraude aux frontières qui assure la traçabilité des conteneurs de marchandises, dès leur sortie du port jusqu'à leur arrivée à destination. Evoquant le système informatique encadrant la gestion des opérations de répression de la fraude, M. Rezig a indiqué que "l'expérience a été lancée, l'an dernier, à Alger. Nous comptons procéder à son évaluation avec le Centre du registre de commerce avant sa généralisation en 2021 à travers 48 wilayas (...). A l'avenir, l'agent de contrôle comptera sur sa tablette électronique pour accomplir ses missions". Entre autres mesures visant à moderniser le secteur, le ministre du Commerce a rappelé l'opération de contrôle des produits de large consommation et leurs prix moyens à travers toutes les wilayas du pays ainsi que le système informatique d'alerte pour les produits à risque pour le consommateur. Concernant l'encouragement des exportations dans le cadre de la diversification de l'économie nationale, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, Aissa Bekkai a souligné que son département œuvre à renforcer et à accompagner l'exportation, saluant la création d'une commission d'écoute au profit des exportateurs au niveau du ministère et la mobilisation des moyens pour leur accompagnement et leur encouragement. En janvier 2020, un total de 8.225 factures d'importation en attente de remboursement de frais de transport entre 2016 et 2019 ont été enregistrées, a-t-il indiqué, précisant que ces dossiers ont été régularisés dans un délai de trois mois. Lire aussi: Bientôt une application pour le dépôt électronique des comptes sociaux "Nous nous sommes rattrapés et sommes sur le point de rembourser les factures d'importation de 2020, ce qui permet d'améliorer la situation financière des entreprises qui activent dans ce domaine", a-t-il rassuré. Concernant les postes frontaliers du Sud pour la relance du Commerce extérieur avec les pays voisins, il a déclaré que le ministère du Commerce a créé, à cet effet, une commission qui coordonne actuellement avec le ministère de l'Energie pour le lancement de projets de distribution du carburant et du gaz au Mali et au Niger. A une question sur le dégel de l'exportation à l'exception des produits subventionnés ou ceux dont la production nécessite des produits subventionnés, M. Bekkai a précisé que la décision du gel a été prise suite à la conjoncture sanitaire. Toutefois, nous avons enregistré un excédent de certains produits, c'est pourquoi nous avons rouvert l'exportation aux opérateurs économiques. "Une cellule de veille" œuvre, en coordination avec tous les secteurs, à garantir la stabilité du marché et éviter que l'exportation se fasse au détriment des besoins du marché national.