Unis) - L'ONU organise ce mercredi une réunion de haut niveau par visioconférence pour marquer la Journée internationale contre les essais nucléaires, célébrée le 29 août, un événement qui a pour but de mobiliser la communauté internationale face au danger des armes nucléaires. Le 2 décembre 2009, lors de sa 64ème session, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 29 août ‘Journée internationale contre les essais nucléaires'. Et dans sa résolution 72/51 adoptée le 4 décembre 2017, l'AG de l'ONU a prié le président de l'Assemblée générale d'organiser, chaque année, une séance plénière de haut niveau de l'Assemblée pour commémorer et promouvoir la 'Journée internationale contre les essais nucléaires'. Selon le président de l'AG de l'ONU, Tijjani Muhammad-Band, la réunion de cette année sera consacrée aux moyens d "accroître la sensibilisation et l'éducation du public concernant les effets des explosions expérimentales d'armes nucléaires ou de toute autre explosion nucléaire et la nécessité de leur cessation en tant que moyen d'atteindre l'objectif d'un monde exempt d'armes nucléaires". Conformément à la décision de l'Assemblée générale sur le format des réunions commémoratives, les Etats Membres sont encouragés à faire des déclarations régionales au cours de cette réunion, a ajouté Tijjani Muhammad-Band. En prévision de la Journée internationale contre les essais nucléaires, l'Organisation non gouvernementale internationale ICAN a lancé un appel pour "exercer une pression" sur la France en vue de "déterrer" les déchets provenant des explosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien afin d'assurer la sécurité sanitaire des générations actuelles et futures, et préserver l'environnement. Lire aussi: Essais nucléaires en Algérie: la France appelée à déterrer les déchets "Le passé nucléaire de la France ne doit plus rester enfoui dans les sables. Il est temps de déterrer les déchets provenant des essais nucléaires réalisés entre 1960 et 1966 par la France au Sahara pour assurer la sécurité sanitaire des générations actuelles et futures", est-il relevé dans une contribution publiée sur le site internet officiel (icanfrance.org) d'ICAN (International campaign to abolish nuclear weapons). L'appel de cette Organisation internationale, qui regroupe quelque 570 Organisations non gouvernementales issues de 105 pays, intervient plus de 50 ans après le dernier essai nucléaire en Algérie. Pour rappel, entre 1960 et 1966, la France a effectué cinquante-sept (57) expérimentations et explosions nucléaires, à savoir quatre explosions aériennes dans la région de Reggane, treize explosions souterraines à In Ikker, trente-cinq essais complémentaires à Hammoudia, dans la région de Reggane, et cinq expérimentations sur le plutonium dans une zone à In Ikker, située à 30 km de la montagne où ont eu lieu les essais souterrains. La première explosion a été réalisée dans la région de Reggane le 13 février 1960, avec une puissance variant entre 60.000 et 70.000 tonnes de TNT. Cette bombe est cinq fois plus puissante que celle lancée sur Hiroshima, selon les experts. Selon des historiens et experts, ces essais nucléaires dans le sud du pays restent parmi les pires crimes perpétrés durant 132 ans d'occupation destructrice et illustrent la politique génocidaire pratiquée par le colonisateur que la France officielle doit pleinement assumer et reconnaître.