Les éléments de la Sûreté de la wilaya d'Oran ont démantelé un réseau criminel qui proposait sur les réseaux sociaux à la vente une substance végétale (de simples graines) à utiliser dans la préparation d'un supposé vaccin qui serait efficace contre la Covid 19, a rapporté lundi ce corps de sécurité. Les enquêteurs de la sûreté ont mis hors d'état de nuire les membres de ce réseau criminel composé de trois individus, un repris de justice, une femme et un ressortissant étranger, qui ont vendu à l'une de leurs victimes et pour la somme de 5 millions DA, des graines présentées comme étant un composant utilisé dans la préparation d'un vaccin contre le coronavirus. L'opération est intervenue suite à une plainte de la victime, qui a été persuadée par un membre du gang d'acquérir cette substance, en lui adressant des messages sur le compte WhatsApp de son épouse. Une fois la victime "ferrée", celle-ci a été ensuite orientée vers le fournisseur de ce "produit miracle", une femme résidant à Oran. Cette dernière lui a remis un échantillon de ce produit, confié à un complice, présenté comme un expert international, qui lui a confirmé "l'efficacité des graines", lui conseillant d'en acquérir une grande quantité. Convaincue par tous les arguments de ces escrocs, la victime n'a pas hésité à acheter 1.000 unités de ces graines en échange de 5 millions DA. Elle découvrira plus tard qu'elle est tombée dans les filets d'un réseau criminel. Les investigations menées par la police ont permis l'identification et la localisation de tous les éléments du réseau (un couple marié et un ressortissant étranger) et leur arrestation. La perquisition de leurs domiciles a permis la saisie de 1.000 unités de cette substance ainsi qu'une somme de 1.089.000 Da et une autre de 14.930 euros, a-t-on ajouté de même source. L'analyse de cette substance a révélé qu'il s'agit d'un ingrédient utilisé dans la préparation des épices, disponible à un prix dérisoire. Les investigations ont également montré que ce réseau était versé dans le transfert illicite des capitaux et dans le piratage des lignes téléphoniques de leurs victimes. Une procédure judiciaire a été engagée contre les mis en cause qui comparaîtront devant la justice pour plusieurs délits, dont la constitution d'une association de malfaiteurs, escroquerie, diffusion de fausses informations devant porter atteinte à la sécurité et l'ordre publiques et mise en danger de la vie d'autrui, a-t-on précisé.