Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a annoncé mardi à Alger, l'élaboration d'un plan d'action interministériel relatif à la sécurisation du réseau de transport des hydrocarbures et des installations liées à cette activité, afin de prévenir les accidents similaires à celui d'El Oued. "Des groupes d'experts des ministères de l'Energie, de Environnement, des Ressources en eau et de l'Agriculture procéderont à l'analyse de l'ensemble du réseau de transport des hydrocarbures, d'une longueur de 22.000 kilomètres, et des installations liées à cette activité", a-t-il indiqué lors d'une réunion avec la ministre de l'Environnement, Nassira Benharrats. Ces experts vont ensuite "élaborer un plan d'action qui permettrait d'appréhender les risques potentiels qui peuvent survenir au niveau de ces installations et d'en déterminer les causes", a-t-il ajouté. Il a expliqué que l'analyse de ces canalisations permettra de réaliser une cartographie précise des points à risque par rapport aux ressources hydriques, agricoles et aux activités humaines. "Cette cartographie qui permettra d'établir des fiches sur l'ensemble des sites et des risques potentiels sera suivie de recommandations et de mesures à entreprendre en cas d'imprévu afin d'éviter les accidents et de minimiser leurs risques" a-t-il poursuivi. M. Attar considère qu'il s'agit là d'un "véritable plan ORSEC anti-ruptures de pipelines". Il a souligné par ailleurs la nécessité de tirer les leçons de l'accident d'El Oued et d'agir pour que de pareils incidents, avec tous les impacts qui peuvent en découler, ne se reproduisent pas". Le ministre a mis en avant le rôle de son secteur "qui fait de son mieux pour assurer d'amont en aval l'énergie", dit-il, affirmant toutefois que les activités du secteur comportent des risques pour l'environnement de façon générale. Lire aussi: Fuite de l'oléoduc OK1 à El-Oued: aucun impact sur les eaux sous-terraines "Je peux vous garantir que le ministère et les groupes Sonatrach et Sonelgaz, en tant que deux principales structures et acteurs industriels du secteur de l'énergie, font de leur mieux pour qu'il y ait un impact Zéro sur l'environnement et, de façon générale, sur la vie humaine ou animale, sur le sol, l'eau, et l'air", a-t-il insisté. Il a, cependant, souligné qu'un accident peut survenir suite à une erreur, une négligence ou tout simplement pour des causes naturelles comme cela été le cas à El Oued où "une simple crue d'un Oued a entrainé la rupture d'un oléoduc". Il a rappelé dans ce contexte que le Président de la République a aussitôt ordonné aux ministres de l'Intérieur, de l'Agriculture, et des Ressources en Eau et de l'Environnement de se déplacer sur le site. "Après le constat des dégâts, nous avons dépêché plusieurs groupes d'experts des ministères concernés pour établir un constat précis sur les causes, mais aussi les impacts environnementaux et les actions à entreprendre pour minimiser les risques", a-t-il dit. Il a enfin tenu à préciser que les activités du secteur ont toujours été régies par des lois et des décrets qui imposent des obligations très strictes en matière d'évaluation des risques sur l'environnement lorsqu'il s'agit de projets d'installation de pipelines. A rappeler que deux fuites sont survenues, début du mois en cours, au niveau de l'oléoduc OK1, la première à la sortie de la station de pompage SP2 à Djamaa, dans la commune d'El-Oued, point 190 + 200 (PK), et la deuxième au point PK 263 dans la région d'Oum Touyour, dans la wilaya déléguée d'El-M'gheir. Après des mesures urgentes prises par Sonatrach, le pompage du pétrole brut à partir de Haoudh El Hamra vers la raffinerie de Skikda a repris, 48 heures après l'incident.