Le ministre des Mines, Mohamed Arkab a annoncé, lundi, que la production nationale d'or ne dépasserait pas 58 kg en 2020, considérant cette production de "très faible" par rapport au stock national de ce précieux métal qui dépasse actuellement 121 tonnes. Invité de la Radio nationale, M. Arkab a précisé que la moyenne de production d'or en Algérie est estimée à 60 kg/an, ajoutant que son secteur comptait relancer l'activité aurifère minière et artisanale dans le Grand Sud pour augmenter la production à 240 kg/an dans une première étape. Cet objectif sera réalisé à travers la mise en place, depuis trois mois, de 95 micro-entreprises dans l'exploitation aurifère dans les régions d'Illizi et de Tamanrasset au profit de 1.500 jeunes. Il a fait savoir que son département avait élaboré, en collaboration avec le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, un cahier des charges qui couvre cette opération et prend en charge la pose de jalons et de bases qui permettent la création de ces micro-entreprises où les jeunes et artisans sont formés dans ce domaine. Des experts de l'Agence nationale des activités minières (ANAM) ont récemment effectué, en compagnie de spécialistes du service de la cartographie minière et géologique, une action de terrain pour déterminer les régions où de l'or avait été découvert, ce qui a permis de recenser 95 régions jusqu'à présent allant de 6 à 400 ha. M.Arkab a salué le rôle du ministère de la Formation professionnelle qui participe à la relance de cette activité, à travers la formation des jeunes dans le cadre d'un programme d'exploitation artisanale optimale de l'or dans les régions du Sud. Le cahier des charges relatif à la création de ces micro-entreprises prévoit des conditions rigoureuses qui interdisent aux jeunes activant sur le terrain d'exploiter les produits chimiques, au vu de leurs da,ngers sur leur santé et sur l'environnement. De même qu'elles leur interdisent le concassage des roches contenant de l'or. L'activité de ces jeunes se limite à la collecte des roches sédimentaires contenant de l'or, à remettre à l'Entreprise d'exploitation des mines d'or (ENOR) pour exploitation. Exploitation aurifère artisanale: des facilitations au profit des jeunes Rappelant que la dynamisation de l'activité minière dans le sud entrait dans le cadre des programmes du Gouvernement en faveur de la relance économique et de la création d'emplois dans les zones d'ombre, M. Arkab a fait savoir qu'il effectuera, dimanche et lundi prochains, une visite à Tamanrasset et Illizi, en compagnie du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels et du ministre délégué chargé des micro-entreprises pour convenir avec les walis des facilitations et des équipements devant être accordés aux jeunes de la région pour leur permettre d'entamer leurs activités. Le ministre a en outre souligné l'impératif d'actualiser la loi minière en vigueur afin de la rendre plus attractive pour les investissements, précisant que l'exploitation des ressources souterraines ne se limitait pas à l'or mais concernait tous les métaux, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'actualiser et de développer la cartographie minière de manière à garantir l'exploitation optimale des mines et d'intensifier l'activité minière et de l'adapter davantage à la stratégie minière du pays. Le ministre a également insisté sur la nécessité d'augmenter rapidement la production des matières premières pour couvrir les besoins du marché national, réduire leur importation et lancer les activités de transformation de ces matières.M.Arkab a, par ailleurs, relevé que l'Algérie accusait un grand retard en matière d'exploitation minière, évoquant l'importation de 31 matières destinées à l'industrie manufacturière pourtant disponibles dans notre pays. Les nouvelles stratégies prévoient un réexamen des mines disponibles car, a-t-il dit, de nouvelles technologies sont nécessaires pour produire les matières premières et répondre aux exigences de l'industrie manufacturière.