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Le long-métrage Argu remporte l'Olivier d'or
Festival du film amazigh
Publié dans L'Expression le 03 - 11 - 2024

Le long-métrage Argu (rêve), de Omar Belkacemi, a remporté le prix l'Olivier d'or récompensant les meilleures productions cinématographiques en tamazight, au 18e Festival culturel national du film amazigh, clôturé, mercredi, à Tizi-Ouzou par la cérémonie de remise des prix à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Argu est l'histoire de Kouklou, un jeune villageois de 20 ans, qui dérange par son «look» et son comportement original, et qu'on décide d'interner dans un asile et que son frère Mahmoud tente vainement de défendre avant de décider de le faire fuir. Dans la catégorie court-métrage, le prix a été décerné à Samir Ameur pour son film Hucdardam qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui se retrouve emprisonnée dans une maison isolée au milieu d'une forêt et qui vit quelque chose d'inhabituel. L'acteur Rachid Haddad, qui a campé le rôle du pêcheur dans le court-métrage Le Chant de la sirène de feu Arezki Larbi, a remporté le prix de la meilleure interprétation masculine, alors que celui de la meilleure interprétation féminine a été attribué à Ahlam Zerrouka pour son rôle dans le film Hucdardam. Le documentaire Le chemin vert en mozabite, du réalisateur Oussama Raï, a remporté l'Olivier d'or dans cette catégorie. Le film aborde une expérience d'insertion professionnelle d'handicapés mentaux, grâce à une ferme pilote et au travail de la terre. Le projet de l'Association, qui porte le même nom, a été réalisé à Ghardaïa et permet à cette frange de la population de sortir de son isolement et de se rendre utile, en contribuant à l'économie locale. Dans la catégorie films d'animation, l'Olivier d'or a été décroché par Athmathen (les frères), de Thiziri Sarahoui qui a adapté en tamazight, dans sa variante kabyle, le fameux Hansel et Grethel des frères Grimm. Le prix mention spéciale du jury créé à l'occasion de ce festival et qui porte le nom de Abderrahmane Bouguermouh, réalisateur du premier long- métrage en tamazight La colline oubliée, en hommage et en reconnaissance à tout ce qu'il a donné au cinéma algérien, a été attribué au film Le chant de la sirène de feu Arezki Larbi, décédé le 20 janvier dernier. Le jury, présidé par la cinéaste et enseignante universitaire, Hamida Aït El Hadj, a émis une série de recommandations pour améliorer le Festival culturel national du film amazigh, dont la mise en place d'un jury pour chaque catégorie de film, la sélection d'un plus grand nombre de films pour la participation et l'autorisation de participer pour les films doublés en tamazight. Il a aussi recommandé l'internationalisation du festival pour permettre aux films produits en tamazight dans d'autres pays, d'y participer, l'organisation d'ateliers d'écriture de scénarios de production d'oeuvres cinématographiques, et de faire appel aux experts internationaux pour l'encadrement et la formation, de même que l'institution du prix de l'Olivier d'or des meilleurs image, son, montage, musique, décor et production.
Par ailleurs, et en marge de ce festival, le cinéaste Salim Aggar a souligné, dans une conférence, l'urgence de la restauration et de la préservation des archives cinématographiques sur la révolution algérienne. Cet ancien directeur de la Cinémathèque d'Alger a souligné l'importance de la numérisation et de la restauration de ce patrimoine. Il a cité, entre autres, des archives d'une valeur inestimable, car racontant la révolution du 1er Novembre 1954, les films réalisés par Stevan Laboduvic, durant les trois années qu'il a passées au maquis avec les moudjahidine.
De l'émotion et de la qualité
Il convient de noter que les courts-métrages Libre de Rabah Yagouni et Le chant de la sirène, de feu Arezki Larbi, en compétition pour l'Olivier d'or au Festival du film amazigh, ont gratifié le public nombreux présent à la salle de cinéma Djurdjura de Tizi Ouzou, de forts moments d'émotion. Libre, de Rabah Yagouni, tourné principalement dans la wilaya de Béjaïa, est l'histoire d'un homme, Saïd, qui, après la perte soudaine de sa femme, décide de tout quitter pour vivre librement en pleine nature. Le film s'ouvre sur Saïd, rôle campé par le talentueux Saïd Ouarti, qui se débarrasse de tout ce qui le lie à la société: son téléphone, son argent, ses papiers, sa montre, pour ne garder que la photo de son épouse.
Il prend alors la direction de la montagne afin d'y vivre en solitaire, faisant face aux aléas climatiques, se réjouissant de la beauté de Dame nature et regrettant l'oeuvre destructrice de ses semblables, qui polluent cet espace, avec leurs déchets, mettant en péril la faune et la flore. Plus d'une année de tournage dans 19 sites différents ont été nécessaires pour filmer les quatre saisons et boucler le film, d'une durée de 40 minutes.
Des paysages féeriques, un jeu réaliste de l'acteur, une histoire dramatique et une triste fin avec la mort de Saïd, qui, fiévreux suite à une méchante blessure, s'imagine dansant avec sa défunte femme venue le chercher, ont ému le public qui, à la fin de la projection, a gratifié le réalisateur et l'acteur d'applaudissements. Le chant de la sirène, qui a débuté par une minute de silence à la mémoire de son réalisateur, Arezki Larbi, décédé le 20 janvier dernier, a, lui aussi, suscité une vive émotion parmi le public, mais également au seindes membres de la famille artistique qui l'ont côtoyé. Le court- métrage de 26 minutes, tourné à Tigzirt (Tizi-Ouzou), est l'histoire d'un pêcheur qui aperçoit au loin sur une île (le fameux îlot du port de Tigzirt), un chalet qui, chaque jour, change de couleur. Guettant quotidiennement la maison en tentant de s'y introduire chaque nuit sans trop s'en approcher, il finit par s'y rendre après avoir aperçu, la veille, la silhouette d'une jeune fille.
Le pêcheur en tombe amoureux et découvre qu'il s'agit d'une sirène. Et c'est la nuit où il la rencontre pour la première fois et lui avoue son amour que la sirène lui annonce qu'elle va mourir. Un film avec très peu de dialogues, aux images fort expressives que, même si le réalisateur en a fait un film muet, on ne l'aurait pas senti, ont observé les personnes présentes. Après tout, «le cinéma c'est l'image», a remarqué le réalisateur Belkacem Hadjadj à la fin de la projection. À noter que d'autres films ont été projetés mardi dernier, jour de compétition pour l'Olivier d'or. Il s'agit du film d'animation Anwa, d'Aguellid n'Tezgui (qui est le roi de la forêt), de Anissa Mohamedi, du documentaire La Kaza blanche, de Reda Belghiat, du court-métrage Hucdardam, de Samir Chemeur et du long-métrage Argu, de Omar Belkacemi.


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