Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a gracié près de 4000 détenus à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Plusieurs activistes dans le cadre du Hirak ont été concernés parce cette grâce présidentielle. Cela montre l'esprit de dialogue que le président Abdelmadjid Tebboune exprime, comme premier magistrat du pays, dans la perspective d'asseoir une nouvelle dynamique politique à même d'engager un nouveau processus de dialogue et des concertations pour mettre en place un nouveau mécanisme de rassemblement national avec une dimension patriotique visant la défense et la sauvegarde de la nation et de son unité. Plusieurs forces ont qualifié cette décision comme un signe de détente politique pour le pays et une nouvelle étape qui ouvrira la voie à la consécration d'un véritable dialogue national avec les forces vives et patriotiques de la nation. Le Front des forces socialistes (FFS) s'est exprimé via un communiqué sur la décision de grâce prise par le chef de l'Etat à l'égard des activistes. Le FFS considère dans ce sens que «ces mesures sont un bon geste et un pas dans la bonne direction pour établir un climat de calme, rétablir la confiance entre la société et les institutions de l'Etat et ouvrir la voie à un dialogue national global», et d'ajouter : «Que cette occasion chère au cœur de chaque Algérien soit le début d'une nouvelle ère fondée sur l'ouverture, la franchise et la réconciliation, surtout à la lumière d'un contexte international et régional à haut risque qui exige de nous et toutes les forces nationales une plus grande responsabilité et le plus haut niveau de consensus afin de préserver notre indépendance, de faire face aux énormes défis et de s'adapter à toutes les transformations à venir.» Le FFS a rappelé sa disponibilité à participer à toutes les initiatives et démarches qui puissent contribuer à la mise en œuvre d'un processus politique renforçant la stabilité de l'Etat et consolidant les vertus de la concertation et du dialogue. À ce propos, le FFS a affirmé qu'il «réitère sa pleine volonté de mener à bien tout effort politique national visant à achever le projet national à travers un dialogue global qui définit les caractéristiques de la feuille de route, qui établit des réformes politiques et institutionnelles, rétablissant la confiance, incarnant la légitimité populaire et consacrant l'Etat social-démocrate. Ce qui correspond à l'esprit de Novembre et à la poursuite de ses objectifs». Le Parti des travailleurs (PT) était, lui, le premier à s'exprimer sur cette décision. Il a publié un communiqué dans lequel il souligne que «le Parti des travailleurs enregistre avec satisfaction la libération» des activistes, à «la veille de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution d'indépendance nationale». Il ajoutera plus loin : «Nous nous félicitons du geste de détente important pris par le président de la République (…) Ce développement positif nous conforte dans notre position, car nous n'avons jamais perdu espoir en militant inlassablement, en nous adressant à la présidence de la République.» Le bureau du PT, qui a affirmé son attachement à la démocratie, souligne encore que «le 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale mérite de telles mesures». La même démarche est prônée par les cadres du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Ils ont exprimé leur satisfaction après la décision du président Abdelmadjid Tebboune de gracier les activistes du Hirak.