L'amendement de la Constitution, en tant que pierre angulaire du processus de changement et d'édification de l'Algérie nouvelle, le volet relatif au pouvoir exécutif et la promotion de la société civile ont été parmi les principaux thèmes évoqués mardi par les animateurs de la campagne référendaire qui en est à son 7ème jour. Ainsi, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, a mis en exergue l'importance et la nécessité d'une forte participation au référendum sur le projet d'amendement de la Constitution, exhortant les députés à s'investir dans la campagne référendaire pour sensibiliser les électeurs sur ses objectifs, à savoir "l'avènement d'une Algérie nouvelle garantissant les droits et les libertés individuelles et collectives". Il s'agit, également, a ajouté M. Chenine lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée, de "consacrer l'Etat de droit, l'une des revendications du Hirak béni, afin d'instaurer la justice sociale et promouvoir un développement global et durable". Le président de l'APN a relevé que les amendements proposés consacrent, aussi, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, "tout en préservant les constantes et les valeurs nationales", affirmant que le changement "radical" enregistrera des avancées importantes une fois que le peuple aura adopté le 1er Novembre prochain le projet d'amendement, qui constituera "une passerelle solide vers une nouvelle ère en rupture avec la corruption et la bureaucratie" dans le cadre d'une nouvelle gouvernance soumettant les deniers publics à un strict contrôle. Animant un meeting à Mascara, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Baadji Abou El Fadl, a abordé le volet relatif au pouvoir exécutif, estimant que l'adoption du principe du gouvernement issu de la majorité aux élections "rectifie la situation politique précédente qui était anormale". Il a relevé que les amendements soumis au référendum populaire "consacre le principe de l'alternance au pouvoir à travers la limitation des mandats et ferme définitivement la porte au despotisme". S'exprimant dans le cadre d'un meeting dans la commune de Sidi Slimane (wilaya déléguée de Touggourt), le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a déclaré, pour sa part, que le projet d'amendement de la Constitution "ouvre de nouvelles perspectives pour les compétences nationales, notamment les jeunes, qui aspirent au changement", observant que ce changement passe obligatoirement par le "premier document juridique, à savoir la Constitution". Lire aussi: Constitution: appels à voter pour la concrétisation des ambitions du peuple "Le projet d'amendement de la Constitution intervient pour mettre un terme aux anciennes pratiques, notamment l'argent sale, pour laisser place à l'honnêteté et la crédibilité", a fait valoir M. Ghouini. De son côté, le Mouvement de l'Entente nationale (MEN) a appelé, dans un communiqué signé de son secrétaire général Ali Boukhezna, les Algériens et les Algériennes à "contribuer collectivement" au succès du référendum sur l'amendement constitutionnel pour "jeter les bases" de la construction de l'Algérie nouvelle". Le parti a indiqué que sa position est dictée par "son adhésion constante à l'oeuvre d'édification nationale et sa conviction que l'étape actuelle exige la mobilisation de l'ensemble des forces politiques et des acteurs de la société qui aspirent à participer à la construction de l'Algérie nouvelle". Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a assuré depuis Mostaganem que le vote en faveur du projet d'amendement de la Constitution, un des principaux engagements électoraux du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est "le garant de l'unité nationale et de l'avenir du pays et ouvre la voie à une participation effective du peuple à l'édification de l'Algérie nouvelle". Intervenant dans le cadre d'une rencontre régionale dans la commune de Masra, M. Alioui a appelé les paysans à participer activement à l'avènement de cette nouvelle ère et à se porter candidats aux assemblées élues pour participer au processus de développement, affirmant que la prochaine étape permettra de "lutter avec détermination contre la corruption, le népotisme et la bureaucratie". A Adrar, les participants à une conférence de sensibilisation dans le cadre de la campagne référendaire ont souligné que le projet d'amendement de la Constitution est "un document important" pour le renforcement du rôle de la société civile, la promotion de l'action participative et le respect des droits et libertés. Le président du bureau de l'association d'alphabétisation "Iqra" de la wilaya d'Adrar, Hamdaoui Hacène, a salué, lui, "la mise en place par les pouvoirs publics de différentes instances consultatives pour la consécration du rôle de la société civile et sa participation à la gestion des affaires publiques, à l'instar de l'Observatoire national de la société civile, en plus des articles prévus dans le projet de la Constitution accordant une protection réglementaire aux associations".