La nécessité voter en faveur de la nouvelle Constitution le 1er novembre prochain a été soulignée dimanche par les différents acteurs qui animent la campagne d'explication de la Loi fondamentale du pays qui engage l'Algérie dans le processus des réformes devant aboutir à l'édification d'une Algérie nouvelle. Intervenant au 5ème jour de la campagne référendaire, le président du Mouvement El Bina Abdelkader Bengrina qui s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège de son parti, s'est prononcé en faveur de l'amendement de la Constitution. "Le Mouvement El Bina qui est favorable à la Constitution, lance un appel au peuple algérien pour voter Oui afin de préserver le processus des réformes, tout en assurant la pérennité de l'Etat, en fidélité au sacrifice des Chouhadas", a-t-il dit, soulignant qu'il s'agit aussi de "consolider le projet national novembriste". La position du Mouvement "émane de sa conviction quant à l'impératif de parachèvement des réformes pour lesquelles le Hirak populaire béni a été initié", soulignant "la nécessaire prise de conscience face aux défis sociaux qui sont une menace pour la stabilité du pays du fait de la crise économique et des incidences néfastes de la pandémie Covid-19". A ce propos, M. Bengrina a appelé les Algériens à "une large participation au référendum dans le but de confirmer la légitimité populaire, protéger les acquis du Hirak béni et imposer le respect de la volonté des citoyens". Affirmant que la position du Mouvement à l'égard du projet d'amendement de la Constitution "n'émane pas d'une quelconque pression et n'est motivée par aucune ambition à des responsabilités", M. Bengrina a précisé "qu'elle est l'aboutissement de longues concertations au sein du Conseil consultatif (Majlis Echoura)". En revanche, il a averti que "le rejet du projet d'amendement de la Constitution reviendrait à maintenir la Constitution de 2016, qui limite entre autres les libertés", soulignant "l'attachement de son parti au traitement des réserves et appréhensions exprimées dans l'élaboration des lois organiques". A Ghardaïa, le conseiller auprès du président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l'étranger, Nazih Berramdane, a affirmé que la société civile constituait la "pierre angulaire" de la démocratie participative, dans le cadre de la nouvelle Algérie. "La constitutionnalisation de la société civile et la création d'un Observatoire du mouvement associatif dénotent de la volonté politique de promouvoir et d'accompagner ce potentiel humain incontournable pour amorcer le changement et le décollage socio-économique du pays", a souligné M. Berramdane lors d'une rencontre avec les représentants du tissu associatif local. De Sidi Bel Abbes, le Commandant du Mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA) Abderrahmane Hamzaoui, a affirmé que le référendum du 1er novembre prochain est une "continuité du processus lancé par le Hirak populaire qui permettra de jeter les bases de l'édification de l'Algérie nouvelle." Animant un rencontre de wilaya avec les représentants de la société civile et de la jeunesse sur le projet d'amendement de la constitution, M. Hamzaoui a considéré que "le référendum du 1er novembre permettra au processus né du Hirak populaire béni d'aller vers la concrétisation des aspirations du peuple, qui est le premier pas vers la réforme et le changement." Lire aussi: Référendum sur la Constitution : voter oui pour préserver le processus de transition nationale De son côté, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui a soutenu à Tipasa, que le nouveau projet d'amendement constitutionnel "va mettre un terme à la dilapidation des terres agricoles et libérer l'Algérie de la dépendance économique, en insufflant une véritable relance du secteur agricole, qui est la locomotive de l'économie nationale". Il a cité en exemple le paysan algérien, qui a prouvé "sa force et son existence lors de la pandémie du Coronavirus, en permettant à l'Algérie de consacrer sa sécurité alimentaire en toute autonomie", relevant que "le projet d'amendement constitutionnel mettra un terme à la dilapidation des terres agricoles, spoliées par le passé, par des bandes de l'argent sale et l'exploitation des agriculteurs par de faux investisseurs". Par ailleurs, à Tizi Ouzou, quelque 419 sites ont été recensés à travers la wilaya pour accueillir les différentes activités liées la campagne pour le référendum constitutionnel du 1er novembre prochain, selon un responsable local de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Youcef Gabi. Ces sites, répartis à travers l'ensemble des 67 communes, dont 11 au niveau du chef-lieu de wilaya, sont ouverts à l'ensemble des acteurs politiques et associatifs disposant d'un certain ancrage au niveau des assemblées élues. A ce titre, M. Gabi a expliqué que toutes les formations politiques "ayant plus de 10 sièges au niveau des deux chambres parlementaires, (APN et Conseil de la nation) et au niveau des assemblées locales (APC et APW) ainsi que les associations nationales, justifiant d'une représentativité à travers au moins 25 wilayas, y auront accès".