Le tribunal d'El Bayadh a placé, tard dans la nuit du mercredi, huit personnes en détention provisoire et quatre autres sous contrôle judiciaire, dans le cadre de l'affaire de l'accident de l'explosion du gaz survenu samedi dernier, faisant cinq morts et 18 blessés, a-t-on appris jeudi du parquet de la Cour d'El Bayadh. Le procureur de la République près le tribunal d'El Bayadh a renvoyé le dossier au juge des délits du même tribunal conformément aux procédures de comparution immédiate. Après avoir auditionné les parties concernées dans l'affaire (12 personnes faisant l'objet de procédure judiciaire), il a placé huit en détention provisoire dans l'établissement pénitentiaire d'El Bayadh et 4 autres sous contrôle judiciaire. Il s'agit de l'entrepreneur chargé du projet de l'éradication des points noirs du réseau de drainage des eaux usées dans la ville d'El Bayadh qui a été inculpé d'homicide involontaire, de blessures et incendie causant la destruction des biens d'autrui et travaux sans permis, falsification de documents administratifs avec faux et non déclaration de travailleurs auprès de la Caisse nationale d'assurance sociale des salariés (CNAS). Il s'agit aussi d'un conducteur d'engin et d'un conducteur de travaux, tous deux employés à la direction des ressources en eau relevant d'une subdivision et chargés du suivi des travaux, d'un représentant d'un bureau d'études chargé du suivi de l'exécution des travaux et d'un fonctionnaire de la Société de distribution de l'électricité et du gaz, poursuivis pour homicide et blessures involontaires et incendie provoquant la destruction de biens d'autrui. Lire aussi: Explosion de gaz à El Bayadh: 50 personnes auditionnées A noter également la mise en détention d'un membre de l'APC d'El Bayadh pour avoir tenté d'entraver les enquêtes.Pour ce qui est des personnes placées sous contrôle judiciaire, il y a un employé de la commune chargé du suivi des travaux, d'un employé de Algérie Télécom, d'un autre de l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) et d'un employé Sonelgaz , accusés d'avoir remis des documents à une personne qui n'avait pas droit. La date du procès dans cette affaire est fixée au 21 octobre en cours, selon la même source.