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Massacres du 17 octobre: un crime contre l'humanité indélébile pour le peuple algérien
Publié dans Algérie Presse Service le 16 - 10 - 2020

L'expert en droit international, Boudjemaa Souilah a qualifié vendredi les massacres commis par la Police française à l'encontre des émigrés algériens sortis manifester pacifiquement le 17 octobre 1961 à Paris, de "crime contre l'humanité" que le peuple algérien n'est pas prêt d'oublier.
A cette occasion, Dr. Souilah a plaidé pour la restitution des archives que détient la France depuis des décennies, et ce, dira-t-il, dans le but d'écrire ces haltes importantes de l'Histoire de l'Algérie en guise de devoir de préservation de la mémoire.
A l'occasion de la célébration du 59e anniversaire des massacres cruels commis par la police française à l'encontre des émigrés algériens le 17 octobre 1961 à Paris, M. Souilah a qualifié la répression de "crime d'Etat" voire de "crime contre l'humanité" imprescriptible en vertu du droit international car ayant ciblé des manifestants pacifiques désarmés férocement opprimés, invitant "l'Etat français à reconnaître sa responsabilité dans ces atrocités et à les condamner".
La sort réservé aux ressortissants algériens, alors, a émané du criminel Maurice Papon, commissaire de Police à Paris, qui a eu la bénédiction de l'Etat français à l'époque pour avoir mobilisé tous ses pouvoirs avant d'opprimer les manifestations pacifiques sur les artères de Paris, (organisées par la Fédération du FLN de France qui avait exprimé son refus au couvre-feu discriminatoire).
Une telle situation a donné lieu à des arrestations autoritaires qui ont dégénéré en tuerie des plus barbares et jet de dépouilles des émigrés à la Seine, dans une image on ne peut plus atroce.
Torture, autoritarisme, tueries, brimades et jet de dépouilles d'Algériens à la Seine pêle-mêle, hommes, femmes et enfants, sont autant de pratiques inscrites dans le registre des crimes contre l'humanité perpétrés par l'engin colonial en Algérie, a-t-il souligné.
"L'Etat français est appelé à reconnaître la responsabilité du crime contre l'humanité et des massacres commis à l'encontre de ces manifestants parmi les émigrés", a plaidé Dr. Souilah, affirmant que le dédommagement "se fera à travers la reconnaissance".
Le crime exécuté contre des ressortissants, il y a 59 ans, n'est en réalité qu'un épisode de la série des crimes atroces commis par le colonisateur français depuis 1830, a-t-il ajouté, rappelant, entre autres pages noires, le premier génocide effectué contre la tribu des Aoufia à proximité d'El Harrach, ou encore les massacres du 8 mai 1945, les essais nucléaires au Sahara, les centres de détention.
Il a souligné que "la reconnaissance officielle par la France" des crimes contre l'humanité perpétrés en Algérie est une revendication populaire qui revêt une symbolique morale. Les indemnités, poursuit-t-il, ne sauraient compenser les conséquences de cette tragédie et panser les douleurs engendrés par ces crimes atroces, avant d'assurer que "la reconnaissance" confortera les liens et atténuera les effets de cette tragédie, encore gravée dans la mémoire du peuple algérien.
Rappelant les initiatives juridiques menées par l'Association du 8 mai 1945 incriminant la France coloniale, Dr. Souilah a indiqué que cette dernière a intenté une action auprès de la justice française à l'encontre du sanguinaire Maurice Papon, premier responsable des massacres du 17 octobre 1961. Celle-ci a été rejetée, sous prétexte que l'affaire relève du droit commun et n'est pas considérée comme étant un crime contre l'humanité, la loi française n'ayant introduit la reconnaissance du crime contre l'humanité qu'après les amendements du code pénal français en 1993.
Récupération impérative des archives
Dr Boudjemaa Souilah a mis l'accent sur la nécessité de récupérer les archives de l'ère coloniale en Algérie ainsi que les crânes restants des résistants algériens se trouvant en France, considérant que la récupération des archives confisquées et saisies par la France coloniale constitue une étape primordiale qui permettra aux chercheurs et historiens algériens de faire la lumière sur le passé colonial, et ce au service des générations montantes.
Aussi, a-t-il plaidé pour une recherche en histoire dans un cadre algéro-français indépendant et souverain, considérant que le dossier de la mémoire est "un dossier du peuple".
Dans le cadre du "devoir de mémoire", le spécialiste appelle à promulguer une loi criminalisant la colonisation française, soulignant que le législateur algérien doit "prochainement" promulguer un code pénal reconnaissant le crime contre l'humanité pour ester en justice les sanguinaires qui ont torturé et exécuté atrocement des Algériens.


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