Le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sur le Sahara occidental ne correspond pas à la lettre et à l'esprit du plan conjoint de règlement ONU-OUA (UA actuellement) et met sur un pied d'égalité la victime et le bourreau, a estimé samedi le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Sidi Mohamed Omar. Le dernier rapport du SG de l'ONU, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara occidental, "n'est pas un rapport exhaustif et complet dans sa description de la situation". "Il donne au Conseil de sécurité la fausse impression que la situation est calme et que tout va bien alors que la région est en état d'ébullition, surtout à Guerguerat, et les autorités marocaines poursuivent leurs violations flagrantes des droits de l'homme dans les territoires occupés", a précisé M. Mohamed Omar dans une déclaration à l'APS. Il a fait savoir que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait fait part de son "mécontentement" à cet égard, par l'intermédiaire de son président et secrétaire général du Front Polisario, Ibrahim Ghali, dans une lettre qu'il a adressée au SG de l'ONU et au président en exercice du Conseil de sécurité, en date du 6 octobre. Pour la partie sahraouie, le rapport censé être objectif et refléter la réalité de la situation dans la région est "partial" et "met sur un pied d'égalité la victime et le bourreau", a expliqué M. Mohamed Omar. Or la situation dans la région est loin d'être normale puisque l'occupation marocaine continue de terroriser les Sahraouis dans les régions occupées et poursuit ses violations systématiques du cessez-le-feu à Guerguerat, au su et au vu de la Mission des Nations Unies chargée de l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), a souligné le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU. Lire aussi: Le Polisario réfute les allégations du Maroc sur le statut juridique du Sahara occidental Aussi, a-t-il dit, le rapport de Guterres "ne correspond pas à la lettre et à l'esprit du plan conjoint de règlement ONU-OUA (UA actuellement) ni des résolutions du Conseil de sécurité". Qui plus est, il reprend largement la vision de l'occupation marocaine qui limite le mandat de la MINURSO à la surveillance du cessez-le-feu". Pourtant, il est notoire que le mandat de la MINURSO n'a pas changé depuis sa création en 1991, a-t-il fait remarquer.