Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub a affirmé mercredi à Alger que le projet de loi de finances (PLF) 2021 a affecté au secteur du travail une enveloppe de 163 milliards de DA pour la mise en œuvre du programme sectoriel. Présentant les principaux axes de la politique du secteur devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du PLF 2021, le ministre a précisé que le PLF 2021 a affecté au secteur du travail "une enveloppe de 163 milliards de DA pour mettre en œuvre le programme sectoriel dans le cadre du plan d'action du Gouvernement, puisé des engagements du Président de la République". Concernant la promotion des dispositifs publics pour encourager la création des activités dans le cadre de la politique nationale de l'emploi et de lutte contre le chômage, le ministre a expliqué que le secteur a proposé l'amendement des dispositions de la loi 90-11 relative aux relations de travail. Il s'agit par cette démarche d'instituer "un nouveau droit aux travailleurs salariés" qui consiste en, a-t-il dit, "la création d'un congé pour créer une entreprise", une mesure qui permettra aux travailleurs salariés de créer leurs propres entreprises et d'encourager l'entreprenariat, sans pour autant perdre leurs postes de travail en cas d'échec. Le secteur, poursuit M. Djaaboub, "œuvrera sans relâche avec l'ensemble des secteurs et des instances concernées, à libérer l'acte d'investissement des obstacles bureaucratiques qui ont privé le pays de centaines de projets à valeur ajoutée et de milliers de postes d'emploi, notamment dans les secteurs de l'agriculture, l'industrie, le tourisme, la santé et d'autres services, et ce à la faveur des missions du ministère chargé de la politique de l'emploi dans le cadre du redressement économique pour absorber le chômage notamment en milieu des jeunes qui souffrent de ce fléau". Pour préserver les emplois et les outils de production, le ministère s'emploiera, en coordination avec les secteurs concernés, à protéger les entreprises de la faillite du fait de la crise sanitaire mais aussi du désengagement des banques sous de faux prétextes quand on sait qu'hier encore elles accordaient des milliards sans garanties aux puissants et aux privilégiés, a souligné M. Djaaboub. Concernant les relations de travail et la promotion du dialogue social, le ministre a fait savoir que son département avait proposé la modification de certaines dispositions de la loi 90-14 (notamment les articles 4, 6 et 56) relative aux modalités d'exercice du droit syndical, et ce, au titre de la mise en œuvre des conventions ratifiées par l'Algérie dans le cadre de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de ses engagements visant à "promouvoir le dialogue social et l'exercice du droit syndical". Le ministre a, par ailleurs, relevé que le PLF 2021 "porte la contribution des organismes de sécurité sociale au budget des secteurs de la santé et des établissements hospitaliers spécialisés à 102,456 milliards DA, soit une augmentation de 10 milliards par rapport à 2020".