Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a indiqué jeudi à Alger, que son secteur bénéficierait au titre du PLF 2021, d'un budget de fonctionnement de 16,224 milliards de Da, soit en recul de 7,43% par rapport au budget de 2020. Le ministre qui intervenait devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat du Projet de loi de finances (PLF2021), présidée par Ahmed Zeghdar, président de la Commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Bessma Azouar, M. Rezig a indiqué que le budget de fonctionnement du secteur s'élevait à 16,224 mds Da, soit l'équivalent de 85,27 % du total des besoins du secteur. Estimant que cette "légère" réduction du budget sectoriel s'inscrivait en droite ligne avec la politique du Gouvernement de rationalisation des dépenses au niveau de l'ensemble des secteurs, le ministre a indiqué, dans ce cadre, que la préservation des acquis sociaux et la poursuite du service public ont été prises en compte. En dépit du recul du budget sectoriel pour l'année prochaine, M. Rezig a rassuré que son département ministériel était en passe d'octroyer des indemnisations pour les coûts de transport des marchandises vers les wilayas du Sud, tout en procédant à la révision de la liste des marchandises concernées, et ce en ajoutant les fruits et légumes, les viandes rouges, les viandes blanches, les produits à base d'orge, le maïs et le soja. A ce titre, M. Rezig a souligné le souci du ministère de prendre en charge l'approvisionnement des régions du Sud, rappelant que plusieurs réformes de fond ont été introduites sur le commerce de troc avec la République du Mali et la République du Niger, et ce à travers la révision à la hausse de la liste des produits concernés par ce système, la facilitation des procédures administratives et l'accompagnement des opérateurs activant dans ce domaine. Soulignant lors de son intervention que le commerce de troc qui existe depuis longtemps dans ces wilayas frontalières doit être fondé sur le principe d'équilibre commercial, M. Rezig a précisé que plusieurs produits exportables à travers le troc avec les pays limitrophes ont été recensés, dont le cheptel, les légumes, les fruits exotiques, tels l'ananas et la mangue. Détaillant ce budget, le ministre a précisé que le montant consacré au budget d'équipement est réduit de 301 millions de DA, soit 13,92 % de la demande exprimée auprès des services du ministère des finances. Ce montant est exploité pour évaluer plusieurs programmes en cours de réalisation, dont l'acquisition de programmes et d'équipements spécifiques au réseau internet, diagnostic et examen de l'état du système informatique pour la numérisation du ministère du Commerce et l'acquisition de licences antivirus au profit de l'administration centrale et des services externes pour période de cinq ans. Lire aussi: PLF 2021: Nouveau programme de logements avec 45.000 logements et 130.000 aides Pour le ministre, le secteur n'a pas d'autres nouveaux programmes en raison de la situation financière que traverse le pays. Concernant l'encouragement des exportations et la démarche à assurer un équilibre de la balance commerciale, M. Rezig a mis en avant l'impératif de créer des zones commerciales libres pour l'exportation notamment à El Oued où il sera créé la plus grande zone d'exportation comportant un marché national de dattes et de fruits et légumes ainsi que des bureaux. Il a cité le marché chinois qui permettra aux agriculteurs et exportateurs algériens d'y orienter leurs produits. A ce propos, le ministre du Commerce a annoncé la création d'une commission mixte avec le ministère des Affaires étrangères fin décembre prochain, regroupant des spécialistes dans le domaine de l'exportation des dattes, des boissons et des viandes blanches vers la Chine qui, de son côté, a exprimé sa satisfaction du produit algérien et s'est dite prête de l'accueillir notamment durant le Salon international des importations et des exportations des produits chinois dont l'ouverture a été ponctuée par la participation du ministre par visioconférence.