La commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) a estimé, mardi, lors de la présentation du projet de loi de finances pour l'exercice 2021 (PLF 2021) devant les députés, que les mesures prévues dans le projet de texte visaient à contenir les effets négatifs de la récession économique à laquelle fait face l'Algérie en raison de la situation sanitaire mondiale. Lors d'une séance plénière consacrée à la présentation et au débat du PLF 2021, sous la conduite du président de l'APN, Slimane Chenine, et en présence du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, la commission qui présentait son rapport préliminaire a précisé que le projet de texte maintenait le soutien de l'Etat aux catégories sociales précaires, notamment en matière de santé, d'éducation et de pouvoir d'achat. La commission a, en outre, salué les objectifs sur lesquels repose le PLF 2021, citant en particulier les mesures prises pour une reprise progressive de l'activité économique de manière à compenser les pertes subies en 2020 et à réduire les déséquilibres internes et externes. La commission s'est, dans ce cadre, félicitée de la mesure prévoyant la clôture de 38 comptes d'affectation spéciale qui permet d'éviter le gel des crédits, ainsi que des mesures douanières visant à promouvoir la production nationale, à encourager les investissements, à renforcer le contrôle et à lutter contre la fraude sous toutes ses formes. Au volet budget, la Commission a jugé impératif la poursuite du plafonnement des dépenses annuelles de 2022 et 2023 à même d'assurer la pérennité des dépôts du Trésor public, stimuler l'activité économique et rééquilibrer la balance des paiements à moyen terme. Lire aussi: APN : une plénière mardi consacrée à la présentation et au débat autour du PLF 2021 La commission a préconisé, également, l'adoption d'une gestion administrative basée sur l'efficacité et la performance et l'installation d'un système informatique plus transparent et plus crédible au niveau des services publics. Estimant primordial d'accélérer la numérisation du secteur des finances par la mise en place d'un système informatique financier et de mécanismes de coordination entre les différentes instances et institutions de l'Etat, les membres de la Commission ont mis en avant l'importance de moderniser le système comptable financier qui permet de fixer le coût et le budget de chaque programme. Pour ce faire, il serait judicieux de prendre davantage de mesures pour préserver voire sauver les institutions, eu égard aux incidences de la pandémie sur l'ensemble des activités économiques, mais également de procéder à une répartition équitable des projets de développement et de promouvoir rapidement les industries manufacturières et pétrochimiques, ont-ils encore recommandé.