Plusieurs organisations et associations internationales ont condamné avec force, samedi, l'agression militaire marocaine contre des civils sahraouis dans la zone d'El Guergueart, appelant à cesser immédiatement les hostilités et à organiser sans délai un référendum d'autodétermination. L'Instance maghrébine pour la paix et la sécurité dans les Etats du Maghreb arabe a condamné l'agression marocaine "dangereuse" contre le peuple sahraoui dans la région d'El-Guerguerat, sud-ouest du Sahara occidental, soulignant que la solution à la cause sahraouie "viendra par le référendum et non par l'agression". L'Instance a affirmé, vendredi, dans un communiqué que "l'agression injustifiée perpétrée par les Forces royales marocaines, est une tentative vaine visant à attiser les tensions et violer les termes de l'accord de cessez-le-feu". De son côté, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a qualifié, l'agression militaire marocaine contre des civils sahraouis de "lâche et haineuse", appelant le Conseil de sécurité à intervenir afin d'éviter une remilitarisation du conflit au Sahara occidental. Le président de l'Organisation britannique "Adala UK", Sid Ahmed Lyadasi a appelé de son côté, samedi, les Nations Unies à réagir face à l'agression marocaine à El Guerguerate, à travers l'application de ses résolutions, notamment l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui et l'arrêt des violations marocaines de l'accord de cessez-le-feu. Par ailleurs, la Coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental, CEAS-Sahara, a dénoncé, la campagne militaire menée par l'"agresseur marocain" contre des civils sahraouis pacifiques, soutenant que la tenue du référendum et l'indépendance du peuple sahraoui est la seule voie possible pour surmonter le conflit. Le CEAS a rappelé dans un communiqué "les événements très graves survenus à El-Guerguerat, dans la zone libérée du Sahara occidental, lorsque l'agresseur marocain a tenté d'expulser par la force un grand groupe de citoyens sahraouis qui, exerçant leur droit de manifester et de défendre la non-exploitation par la puissance occupante des ressources naturelles de leur territoire, ils ont bloqué le passage des camions et autres véhicules qui tentaient de circuler par le passage du même nom, en violation flagrante des accords de cessez-le-feu de 1991". L'Association française des Amis de la RASD (AARASD) a condamné, elle aussi, l'agression menée ,vendredi, par les forces d'occupation marocaines, réitérant son "soutien total" aux Sahraouis dans leur lutte pour l'indépendance. Pour sa part, l'intergroupe parlementaire européen "Paix pour le peuple sahraoui" a exhorté l'Union européenne (UE) à condamner les mesures marocaines unilatérales dans la région d'El-Guerguerat, en appelant à la fin immédiate de la politique d'impunité dont bénéficie le Maroc. En outre, le président du Comité belge de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand, a condamné, l'agression militaire marocaine, soulignant que l'acte du Maroc était "une violation flagrante" du plan de règlement du conflit du Sahara occidental parrainé par l'ONU. "Nous suivons de très près ce qui vient de se produire dans la zone tampon d'El-Guerguerat, car, c'est une violation flagrante du plan de paix et de tout ce que la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) avait tenté de faire, bien que cela soit, pour l'instant, très limité", a-t-il déclaré. Dans le même contexte, plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs régions espagnoles, pour exprimer leur soutien au peuple sahraoui dans sa lutte légitime contre l'occupant marocain qui a violé vendredi l'accord du cessez-le-feu par son agression contre des manifestants civils sahraouis pacifiques à El-Guerguerat. Les manifestations coïncident avec le 45e anniversaire des accords tripartites de Madrid du 14 novembre 1975 qui ont permis au Maroc d`occuper illégalement les territoires sahraouis, l'occasion pour les participants de lancer un appel au gouvernement espagnol pour assumer ses responsabilités historiques et juridique envers le peuple sahraoui.