Le sénateur américain, Patrick Leahy, a déploré jeudi la décision du président sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue marocanité du Sahara occidental, affirmant que Trump "ne pouvait ignorer le droit international et celui des Sahraouis à l'autodétermination". "Après avoir échouer à se faire réélire, le Président Trump ne peut pas, par proclamation, ignorer le droit international ou les droits du peuple du Sahara occidental", a souligné l'influent sénateur démocrate dans un tweet, en réaction à la décision de Trump. Pour l'ancien président du sénat, Patrick Leahy, les Sahraouis "ont droit à ce qu'on leur a promis depuis longtemps, un vote libre et juste sur l'autodétermination". Le sénateur Leahy, avocat diplômé de l'université de Georgetown en 1964, était président du Comité judiciaire du Sénat de 2001 à 2003, puis de nouveau de 2007 à 2015. Il a également occupé le poste du président du Sénat entre le 17 décembre 2012 et le 3 janvier 2015. L'ONU a déclaré jeudi que sa position sur le Sahara occidental demeurait "inchangée". Antonio Guterres "pense (...) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité", a souligné son porte-parole Stéphane Dujarric. La résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité a chargé la Minurso d'organiser un référendum libre et équitable au Sahara occidental et en proclamer les résultats. Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc.