Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud a mis en avant , jeudi à Alger la nécessité de "moraliser la vie publique et le travail administratif à travers l'humanisation de la relation au citoyen", soulignant l'engagement d'accompagner l'instance du Médiateur de la République en la matière. "Dans l'Algérie nouvelle, nous oeuvrons à moraliser la vie publique et le travail administratif à travers l'humanisation de la relation au citoyen loin des promesses non fondées et aux faux espoirs", a indiqué le ministre à l'ouverture d'un Séminaire nationale intitulé "Le médiateur de la République... missions et perspectives", au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (Alger). Beljoud a précisé que sa participation aux travaux de cette rencontre avait pour but principal "le renouvellement de notre engagement d'accompagner l'instance du Médiateur de la République, en tant de l'une des institutions de l'Etat, dans l'accomplissement de ses nobles missions au service du pays et du citoyen". Rappelant que le médiateur de la République est une instance, initiée par le président de la République "en application du programme auquel il s'était engagé avant et après son élection le 12 décembre 2019", le ministre a précisé que cette rencontre constitue "l'une des stations d'évaluation et d'orientation dans le cadre de l'autocontrôle des différents intervenants dans le travail de l'instance de médiation de la République pour atteindre l'objectif suprême de la protection des droits et libertés des citoyens et de la garantie du fonctionnement légal des institutions et de l'Administration publique". Lire aussi : Numérisation : rencontre de coordination sur l'exécution des mesures d'urgence La tenue de cette rencontre, a-t-il ajouté, "s'inscrit dans le cadre d'un programme prometteur et ambitieux à travers lequel nous nous attelons à hisser la performance de l'Administration et des institutions au service du citoyen en veillant à l'accompagnement et à l'organisation". Le ministre de l'Intérieur a indiqué, en outre, que le Président Tebboune, et à travers lui le Premier ministre, "nous ont instruit d'apporter à l'instance du Médiateur de la République le soutien et l'accompagnement pour la création et l'installation de ses structures locales à travers des Délégués locaux, et ce, en assurant l'équipement des sièges et leur encadrement le cas échéant". Beldjoud a fait savoir, dans ce sens, que son département a désigné les points de contact au niveau de l'Administration centrale et des Collectivités locales en vue de faciliter les missions confiées au Médiateur de la République, notamment les enquêtes au sujet des requêtes des citoyens transmises au ministère de l'Intérieur, aux walis et aux services de l'Administration centrale, où une élite de cadres du secteur est chargée de leur étude pour leur donner suite. Il s'est félicité, dans de sens, de la récente installation des Délégués locaux, dont les missions et les responsabilités, a-t-il dit, revêtent "un caractère sacré en ce sens que servir le citoyen est fondamental pour l'Etat dans le cadre de l'harmonie de ses institutions". Beldjoud a fait savoir, par ailleurs, que les Délégués locaux du Médiateur de la République ont procédé, en compagnie du ministre d'Etat, Médiateur de la République et de ses cadres, à l'examen des missions et des prérogatives et à la définition de leurs limites dans un cadre fonctionnel et éthique, d'autant qu'il s'agit de la prise en charge des préoccupations des citoyens et des mécanismes de communication avec les administrations locales". Le ministre a rappelé aux Délégués locaux du médiateur de la République que leur désignation à ces postes intervient dans le cadre de "l'accompagnement des citoyens et de l'allègement de leurs déplacements entre les administrations, sans forcément, répondre à leurs besoins, ce qui pourrait aboutir à la perte de confiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat". Il a souligné, en outre, que l'existence d'un Délégué local du médiateur de la République devra "renforcer cette confiance". En revanche, a-t-il poursuivi, cette "mission noble ne doit pas être interprété comme un tremplin à l'émergence d'un Etat parallèle s'appuyant sur les missions et les compétences de l'autorité locale, mais plutôt comme mécanisme de gestion de la performance des structures de l'Etat et de satisfaction des besoins du citoyen".