L'impératif de prendre en compte la transparence dans la conclusion des marchés publics pour lutter la corruption a été souligné par les participants à une journée d'étude tenue jeudi à Illizi sur "la prévention et la lutte contre la corruption dans le cadre des marchés publics". L'universitaire d'Illizi spécialisé en sciences juridiques, Abbes Safi, a estimé que l'adoption du principe de transparence pour ce qui concerne les marchés publics "est une question capitale en tant que mécanisme préventif contre la corruption administrative", car permettant, a-t-il ajouté, d'exercer un contrôle administratif et financier efficace dans chaque étape inhérente aux procédures de conclusion des marchés publics. Pour la conseillère au tribunal administratif, Hadda Sabrina Ksentini, qui a abordé les conflits résultant de la conclusion de marchés publics, notamment lors de la phase d'examen des offres, les conflits afférents aux marchés publics sont, de par leur nature, des actes juridiques contractuels sujets de contrôle du pouvoir judiciaire. Le chef de la brigade économique et financière à la sûreté de la wilaya d'Illizi, Sâad Boubeka, a, de son côté, passé en revue les crimes de corruption liés aux marchés publics et les mécanismes mis en place par le législateur algérien pour diligenter des enquêtes sur les pratiques illicites dans ce volet, à la faveur de la mise en place des dispositifs de prévention et de répression, à l'instar de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), l'Office central de répression de la corruption (OCRC) et l'Inspection générale des finances (IGF). L'intervenant a, dans ce cadre, mis en exergue les procédés réglementaires d'investigation pour les officiers de la police judiciaire dans le but de dissuader toutes formes de crimes liés aux marchés publics et la corruption, dont l'obtention d'indus avantages. Les participants ont, à ce titre, souligné l'importance des mesures réglementaires préconisées par le législateur algérien pour prémunir les marchés publics de la corruption et des dérapages, garantir la transparence totale des intérêts contractants pour répondre à leurs besoins et protéger l'intégrité du chargé des marchés publics. Retenue au titre de la convention de coopération, signée entre la Cour de justice et le Centre universitaire Cheikh Amoud Benmokhtar d'Illizi, la rencontre vise à vulgariser le code des marchés publics eu égard à son importance, car les marchés publics constituent un instrument essentiel pour la concrétisation des investissements et projets publics, a indiqué Moussa Boubekeur, recteur du centre universitaire d'Illizi.