Les forces de sécurité marocaines mènent depuis l'annonce de la normalisation avec l'entité israélienne une vaste campagne de répression contre les étudiants marocains opposés à cette normalisation et continuent de restreindre les sit-in de protestation organisés quotidiennement par le peuple marocain qui rejette toutes relations avec l'entité de l'occupation, a indiqué l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM). La police marocaine a déployé un cordon de sécurité autour de l'Université Moulay Ismaïl, dans la ville de Meknès, pour empêcher un sit-in d'étudiants qui devait se tenir, en coordination avec les structures de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), pour dénoncer la normalisation avec l'entité israélienne. Les forces de sécurité marocaines ont arrêté les étudiants Zakaria Ayach, responsable du comité national militant, et Yassine Moukil, membre du secrétariat national, devant la Faculté des sciences de Meknès. Selon des informations, ils auraient par la suite été relâchés. Les militants de l'UNEM ont également été pourchassés dans les rues de la ville de Meknès. L'Union nationale des étudiants du Maroc a indiqué, dans un communiqué, que "les autorités de la ville de Meknès ont empêché un sit-in d'étudiants dénonçant la normalisation avec l'Etat d'occupation israélienne au niveau de la Faculté des sciences de l'Université Moulay Ismaïl de Meknès". Ne se contentant pas de l'interdiction, les autorités sont allées jusqu'à traquer les étudiants qui tentaient de rejoindre la Faculté, en leur interdisant l'entrée à l'université. Certains étudiants ont même été placés en détention et libérés par la suite. Les banderoles et les téléphones portables des étudiants ayant filmé les faits ont été saisis, a indiqué le communiqué. "L'organisation de ce rassemblement intervient dans le contexte du rejet par les étudiants des universités marocaines de la normalisation des relations avec l'occupant, le tueur d'enfants, de personnes âgées et de femmes en Palestine», a précisé le communiqué, qui fait part d'une consternation quant à la répression des libertés et l'interdiction aux opposants à la normalisation d'exprimer leur position ». L'UNEM a souligné que « la question palestinienne est d'une telle importance majeure que des complots ne sauraient y mettre fin et que la répression des indépendants en cette période précisément confirme que cette normalisation est imposée à une base populaire qui n'en est pas convaincue et qui ne l'admet pas ». En dépit du mode d'enseignement à distance adopté et du renforcement de la sécurité, les étudiants marocains, à travers les différentes universités du royaume, expriment, depuis l'annonce de la normalisation avec Israël, leur rejet catégorique de toute relation avec l'entité sioniste, en organisant des rassemblements de dénonciation et en brûlant le drapeau israélien, comme ce fut le cas à l'Université des sciences de Tétouan. Les protestations du peuple marocain qui rejette la normalisation avec l'entité sioniste se poursuivent, malgré le siège sécuritaire. La population de la ville d'Oujda a organisé dans une mosquée de la ville, un sit-in contre la normalisation. La population de la ville de Zaïo a organisé, mardi soir à 18h00, près du centre commercial de la ville, un sit-in pour exprimer son rejet de l'accord de normalisation entre le régime marocain et l'entité sioniste. Dans la ville de Khénifra, les forces de sûreté marocaines ont quadrillé la Place du 20 Févier pour empêcher la tenue d'un sit-in de protestation organisé par le Comité local de soutien au peuple palestinien, sous le slogan « Tous ensemble . Non à la normalisation avec l'entité sioniste . La normalisation est une trahison ». L'écrivain et chercheur marocain, Hicham Toufik a écrit sur sa page Facebook, concernant l'interdiction du sit-in de protestation dans la ville de Khénifra et le déploiement sécuritaire intense : « j'ai cru qu'il s'agissait des forces pour encercler une cellule terroriste de bandes de Haganah (qui ont tué le peuple palestinien depuis l'occupation) qui sont entrées au Maroc ». Et d'ajouter « N'avez-vous pas dit qu'il s'agissait uniquement de normalisation, de paix et de coexistence où est donc le rapport entre normalisation et quadrillage ? Pour Hicham Toufik, « il y a bel et bien des visées, mis à part les prétextes de coexistence et du retour de la fausse communauté .. ». Puis pourquoi ne pas coexister, faire la paix et normaliser d'abord avec le peuple au lieu de le faire avec un ennemi qui va entrer au pays pour tuer ton peuple ?", s'est-il interrogé. "Pourquoi ne pas poursuivre et encercler le sioniste transgresseur qui menace l'intérêt du pays et tue les enfants en Palestine qui a de surcroît a une histoire faite dans le sang, alors que le peuple marocain veut préserver son pays du mal sioniste ?, s'est-t-il exclamé.